DTU 51.3 : pose de planchers en bois ou en panneaux à base de bois
Réalisé par le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment), le DTU 51.3 concerne les techniques de pose des planchers en bois ou panneaux dérivés du bois. En conformité de la norme en vigueur, ce document détaille toutes les dispositions de mise en œuvre.
Au travers de son cahier des clauses techniques types, il accompagne les professionnels dans leurs travaux. Il apporte toutes les précisions nécessaires sur les matériaux et les bonnes pratiques à adopter. Les prescriptions du DTU 51.3 sont la garantie d’ouvrages à la hauteur des attentes de vos clients.
Le champ d’application du DTU 51.3
Pour tous les travaux de planchers en bois ou en panneaux à base de bois, le DTU 51.3 apporte les informations utiles. Les spécifications techniques du document s’adaptent à tous les types d’ouvrages horizontaux plans et continus, porteurs ou non. Réalisés sur une structure, les planchers en bois peuvent être laissés à l’état naturel. Les panneaux peuvent également être destinés à la mise en œuvre d’une finition de surface ou d’un revêtement de sol.
Le DTU 51.3 s’applique à la pose de planchers bois dans le cadre de travaux neufs ou en rénovation. Ses préconisations techniques correspondent à tous types de locaux dans le respect de la norme. Le document ne traite cependant pas des éléments porteurs du plancher. Il ne concerne pas non plus les travaux dans les locaux à très forte hygrométrie ou à risque important de ré-humidification.
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Mise en œuvre de planchers porteurs sur solivage mis en œuvre à l’abri de l’eau
Posé sur une structure discontinue de type solivage, ce plancher peut faire office de contreventement. Il doit être réalisé dans les règles de l’art avant la mise en œuvre d’un revêtement de sol en surface.
Le DTU 51.3 spécifie qu’une vérification du support est essentielle pour une bonne planéité de vos planchers en bois. Le taux d’humidité est également important pour des supports en bois ou maçonnerie. Sur le chantier, l’humidité des panneaux de bois doit rester proche de celle de service après stockage.
Pour des ouvrages de qualité, les lames du plancher doivent être mises en œuvre bord à bord et à joints décalés. Conformes au DTU 51.3, elles doivent disposer d’un minimum de 3 appuis et un recouvrement de 18 mm sur chacun. Les clauses techniques du document stipulent que l’épaisseur des lames dépend des charges et de l’entraxe des solives.
La mise en œuvre du revêtement de sol peut être effectuée à bord jointif. Entre chaque panneau, un jeu de 1 à 1,5 mm/m est possible en fonction des matériaux utilisés.
Plusieurs moyens de fixation sont précisés par le DTU 51.3. Par clouage, agrafage ou vissage, la fixation doit être espacée 150 mm maximum sur les appuis périphériques. Un écart maximum de 300 mm est réservé en partie courante. L’espacement minimum avec les rives est de 8 mm pour un parfait respect de la norme. Une fixation par clouage implique un vissage à mi-longueur du panneau, ainsi qu’aux 4 angles.
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Mise en œuvre de planchers porteurs sur solivage mis en œuvre avec risque d’exposition à l’eau
En cas de risque d’humidité, les planchers sont généralement protégés. Cela passe par la pose d’un revêtement de sol ou d’une finition de surface. Cette couverture sert à la fois de couche d’usure et de décoration.
Certaines spécificités techniques de mise en œuvre à prendre en compte sont détaillées par le DTU 51.3 :
- Une coupure de capillarité est nécessaire pour les fondations béton et maçonnerie ;
- Une hauteur d’au moins 30 cm doit être respectée sous le solivage ou le support bois en cas de vide sanitaire ;
- Un tiers de la fixation s’effectue à la mise en place et les deux tiers restants après la mise hors d’eau et le séchage du bâtiment. L’ensemble de la fixation doit avoir été réalisé avant la pose du revêtement de sol.
Mise en œuvre de planchers sur lambourdes
Sur lambourdes, les travaux pour le plancher sont similaires à ceux des planchers porteurs sur solivage à l’abri de l’eau. Ils se terminent généralement par l’ajout d’une finition de surface ou d’un revêtement de sol.
Les lambourdes sont mises en œuvre sur une structure porteuse en bois, métal ou maçonnerie. Elles sont désolidarisées par la réalisation d’une sous-couche de répartition. La fixation des lambourdes à la structure porteuse s’effectue par clouage, collage ou scellement.
Pour des travaux conformes à la norme, un écartement régulier des lambourdes doit être respecté. Elles sont positionnées de manière alignée et les joints sont décalés d’une rangée à l’autre.
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Mise en œuvre de planchers de doublage
Réalisés à l’abri de l’eau, les planchers de doublage n’assurent pas de fonction porteuse. Ils sont également complétés par un revêtement de sol ou une couche en surface. Sur paroi porteuse continue en maçonnerie, la mise en œuvre est similaire aux travaux pour les planchers sur lambourdes. C’est également le cas pour des planchers de panneaux bois en pose flottante.
Le DTU 51.3 détaille les conditions relatives aux supports pour la réalisation de planchers de doublage.
Pour les supports en bois au taux d’humidité de 10 % maximum :
- Assemblage des panneaux par rainure et languette, sur les 4 rives ;
- Pose des panneaux avec joints transversaux alternés (espacement de 10 mm en périphérie) ;
- Panneaux fixés avec vis ou pointes, de 20 à 30 mm du bord – espacement de 15 à 20 cm aux angles et 40 à 50 cm en partie courante.
Pour supports métalliques secs :
- Réalisation d’une couche de désolidarisation entre les panneaux de doublage et les éléments porteurs en métal ;
- Mise en œuvre et collage des panneaux avec joints transversaux alternés sans jeu ;
- 10 mm d’espacement en périphérie de la pièce.
Mise en œuvre de planchers flottants en panneaux à base de bois
Réalisés à l’abri de l’eau, les planchers flottants en panneaux à base de bois ne constituent pas de structure porteuse. Ils sont complétés par un revêtement ou une finition de sol en surface.
Le support du plancher flottant est composé d’une forme de désolidarisation en vrac. Cela va dépendre de la planéité générale de la structure porteuse. L’assemblage des panneaux s’effectue par rainure et languette avec des joints transversaux alternés. Les panneaux sont collés avec un jeu en périphérie de la pièce.
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