NF DTU 52.10 - Mise en œuvre sous-couche isolante sous chape ou dalle flottante et sous carrelage
La présence d’une sous-couche isolante est un réel avantage en termes de performances thermiques et acoustiques pour le sol. Pour réaliser des ouvrages de grande qualité, le DTU 52.10 est un document essentiel. Il récapitule toutes les bonnes pratiques depuis la conception à la mise en œuvre. Il représente un allié précieux pour garantir la réussite de vos chantiers et la satisfaction de vos clients.
Le domaine d’application du DTU 52.10
Avec pour rôle de servir de guide aux professionnels, le DTU 52.10 détaille les conditions de pose des sous-couches isolantes. Publié en juin 2013, il s’applique aussi bien sous chape que sous dalle ou carrelage pour réaliser des ouvrages dans les règles de l’art. Il permet ainsi d’apporter à vos clients une isolation thermique et acoustique de qualité.
Les préconisations de ce présent DTU vous donnent la marche à suivre pour réaliser des travaux conformes aux normes NF DTU 52.1 et/ou 26.2. Ce document concerne les locaux à faibles sollicitations. Il ne doit avoir aucune présence de siphon de sol, en dehors des douches de plain-pied à usage individuel dans le neuf.
Il est possible de se procurer les différents documents techniques unifiés dans le magasin en ligne de sites spécialisés comme le CSTB ou l’AFNOR.
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Les différents matériaux concernés par le DTU 52.10
Les différents composants pour la mise en œuvre de sous-couches isolantes sont précisés au sein du DTU 52.10. En fonction du support, la partie 1-2 récapitule les matériaux qui correspondent à une chape fluide, chape sèche, dalle flottante et carrelage scellé.
Parmi ces derniers, on retrouve :
- les sous-couches acoustiques minces ;
- les matériaux pour ravoirage ;
- les dalles à plots ;
- les enduits de sol ;
- les couches de désolidarisation ;
- les bandes périphériques…
Les prescriptions du DTU 52.10 pour la mise en œuvre des sous-couches isolantes
La phase de conception :
Diverses informations entrent en compte pour déterminer la méthode de pose adéquate. Cela commence par la nature du support et des joints de dilatation. La position de ces derniers est également importante, tout comme la présence d’un produit de cure et les espaces nécessaires aux divers corps d’État. Il reste à choisir la sous-couche isolante et ses caractéristiques selon les performances souhaitées.
Les supports à base de liants hydrauliques admissibles sont les suivants :
- dallage sur terre-plein ;
- ravoirages ;
- plancher sur dalle avec continuité sur appuis ;
- plancher en béton coulé sur des bacs acier ;
- plancher à base de dalles alvéolées en béton ;
- plancher nervuré avec poutrelles et entrevous à poutrelles en béton ;
- plancher nervuré avec entrevous de coffrage et dalle de répartition.
Pour réaliser la pose de la sous-couche, le support doit avoir une ancienneté d’un mois minimum et être propre sans dépôts et déchets. La prévision des passages de fourreaux ne doit pas occasionner une découpe de la sous-couche. Ils sont prévus avec un mortier maigre ou un ravoirage en sable stabilisé par la suite. Dans le cas de planchers sur vide sanitaire et dallages sur terre-plein, veillez à prévoir une couche de désolidarisation.
Les techniques de mise en œuvre :
Il est nécessaire de placer un film de polyéthylène sur toute la surface afin d’éviter toute pénétration de la laitance dans la sous-couche isolante. Veillez à bien le remonter au niveau de la bande périphérique et de le fixer avec de l’adhésif. Il doit également être plié avec soin dans les angles.
Parmi les principales prescriptions, on retrouve :
- Pour les panneaux à bords droits, une pose en joints décalés doit être réalisée sur toute la surface du local.
- Pour les dalles à plots et les panneaux à feuillures ou rainures d’emboîtement, la pose s’effectue en appui sur la bande périphérique.
- Pour les rouleaux, la pose est réalisée par recouvrement longitudinal.
Le DTU 52.10 insiste sur la nécessité de respecter les joints de dilatation, d’isolement ou de rupture avec le support du gros œuvre. Cela ne s’applique pas aux joints d’arrêt de coulage et de retrait.
En matière de désolidarisation périphérique et d’éléments verticaux, l’installation de la sous-couche doit se plier à différentes règles :
- La pose d’une bande compressible sur toute la périphérie est nécessaire. Elle permet de désolidariser la chape, la dalle ou le mortier de toutes les parois, qu’il s’agisse de murs, d’huisseries, de poteaux, seuils ou autres.
- Le revêtement de sol est installé sans retirer la bande en périphérie.
- La mise en œuvre des plinthes s’effectue au travers d’un rabattage de la bande en dessous avant de la couper au ras. Vous pouvez également prévoir un déport de quelques millimètres par rapport au sol fini ou utiliser un profilé spécifique.
Les tolérances à respecter
Dans le respect du DTU 52.10, certaines tolérances ne doivent pas être dépassées :
- En matière de planéité, un écart de 7 mm sous la règle de 2 m est toléré avec une sous-couche acoustique mince de moins de 5 mm. Il passe à 2 mm sous le réglet de 20 cm avec une sous-couche isolante de plus de 5 mm ou en cas de superposition.
- La planimétrie générale accepte un écart qui répond à la formule suivante : (0,005 + 0,001 x d). d correspond ici à la distance du point de référence à un autre.
La réalisation de peintures de sols non conformes peut conduire à un support trop lisse ou à un surplus d’humidité et entraîner de graves conséquences. L’application des préconisations du DTU 52.10 est essentielle pour éviter les sinistres qui peuvent en résulter.
Pour mieux connaitre les autres normes qui composent le secteur du bâtiment, retrouvez de nombreuses informations dans notre livre blanc.