DTU 65.3 : l’installation de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression

La sous-station est le local permettant le raccordement entre le réseau de distribution primaire et le réseau d’utilisation secondaire. Le transfert de chaleur peut alors s’effectuer en passant par la sous-station vers les logements. Cela concerne aussi bien la chaleur que l’eau chaude sanitaire. 

Les sous-stations d’échange à eau chaude sous pression répondent à des conditions d’installation strictes. Leur mise en œuvre fait appel à des ouvriers qualifiés, à l’image des soudeurs. Ces derniers doivent réaliser des travaux conformes au DTU 65.3. Au travers de son cahier des clauses techniques, ce document détaille comment effectuer des travaux dans les règles de l’art.

 

Le champ d’application du DTU 65.3

Amendé en juillet 2006, le DTU 65.3 est intitulé « Travaux relatifs aux installations de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression ». Son objectif est de garantir la réalisation de travaux de qualité pour ce type d’installations. 

Les prescriptions de mise en œuvre de ce DTU concernent :

  • Les installations d’eau chaude sous pression à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment (il peut s’agir d’un immeuble d’habitation, d’établissement recevant du public ou de bureaux) ; 
  • Les installations dont le circuit primaire reçoit de l’eau avec une chaleur comprise entre 110°C et 240°C ;
  • Les installations situées sur tout le territoire français, toutes zones climatiques confondues.

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Les sous-stations d’échange à eau chaude sous pression jouent un rôle de trait d’union entre le fournisseur d’énergie et le client. Elles répondent à un classement en fonction de leur puissance calorifique et de leur emplacement par rapport aux bâtiments :

  • Les stations de 1ère classe sont situées en dehors des bâtiments avec un accès interdit au public. La puissance calorifique est supérieure à 5 000 000 kcal/h.
  • Les stations de 2e classe sont situées à l’intérieur des bâtiments avec un accès interdit au public. La puissance calorifique varie de 60 000 à 5 000 000 kcal/h.
  • Les stations de 3e classe sont situées à l’intérieur des bâtiments avec un accès interdit au public. La puissance calorifique est inférieure à 60 000 kcal/h.

La DTU 65.3 comprend un cahier des clauses techniques et un cahier des clauses administratives. Il se compose également d’un guide de choix des matériaux. Celui-ci détaille les exigences imposées aux matériaux impliqués dans les installations de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression. Il peut s’agir de la robinetterie, des tubes, des réservoirs d’eau, des pompes…

Les dispositions générales à l’installation de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression

Le DTU 65.3 dédie une partie aux instructions relatives à l’aménagement général des locaux pour ces installations. Le document indique également la pression maximale de service. Celle-ci ne doit jamais dépasser la somme des pressions additionnées du timbre de la chaudière, des pompes de circulation et celle engendrée par la hauteur de l’eau. 

En dehors de cas exceptionnels, les tuyauteries du réseau primaire sont installées à l’extérieur des bâtiments. Il est interdit de les placer dans des locaux comme les caves, vide-ordures, machineries d’ascenseurs et les divers compteurs.

Des solutions pour isoler les sous-stations à eau chaude sous pression doivent être mises en place à l’extérieur :

  • Des appareils de robinetterie à l’intérieur de la sous-station disposent d’un système de commande manuelle et d’une tringlerie. Le tout est relié à un volant extérieur au local.
  • Des appareils de robinetterie avec un volant de commande manuelle sont placés dans des chambres étanches à l’extérieur de la sous-station. 
  • L’utilisation d’appareils de robinetterie qui fonctionnent par télécommande.

L’entrée des sous-stations doit posséder un filtre inaltérable à l’eau chaude sous pression pour une protection optimale. Il se situe juste après la vanne amont. Il doit être possible de couper électriquement la sous-station doit depuis l’extérieur. En cas d’avarie, des dispositifs de régulation doivent permettre d’interrompre l’arrivée de l’eau chaude sous pression.

 

Les préconisations de mise en œuvre du DTU 65.3

Lors de la mise en place des canalisations, les coudes à souder ou tubes cintrés permettent de réaliser les changements de direction. A l’intérieur comme à l’extérieur, les raboutages de tubes s’effectuent au chalumeau ou la soudure à l’arc. En plus de branchements réalisés par soudure, le DTU 65.3 précise les solutions pour les changements de section au sein des installations. Il apporte aussi un éclairage sur les exigences liées aux supports. 

Pour la maintenance des appareils d’eau chaude sous pression, des assemblages démontables doivent être prévus dans le bâtiment. Des matériaux résistants à l’eau chaude sous pression sont utilisés pour les zones de portage d’étanchéité des appareils de robinetterie. Tous les appareils dissymétriques doivent indiquer le sens d’écoulement de l’eau dans la sous-station. Il s’agit du sens d’orientation pour les appareils avec volant.

Le DTU 65.3 liste les techniques de raccordement possibles avec ces types d’installations d’eau à chaleur élevée :

  • Le recours à des brides percées avec un emboîtement simple ;
  • L’utilisation de jonctions soudées de type chanfreiné soudé ou emmanché soudé pour la robinetterie.

Des pompes de circulation en fonctionnement continu peuvent être installées sur le circuit primaire dans le local de la sous-station. 

Les échangeurs destinés à l’installation doivent être conformes aux normes. Ils doivent également disposer d’une soupape de protection comme pour les réservoirs d’eau chaude sanitaire. Cela évite ainsi une hausse anormale de la pression de l’eau. 

Essentielles à la vie d’un bâtiment, les sous-stations à eau chaude sous pression répondent à une mise en œuvre précise. Les professionnels chargés de l’installation peuvent se référer aux informations du DTU 65.3 pour réaliser des travaux de qualité. Ce document détaille les techniques à employer et les règles à respecter.

Comme dans de nombreux domaines du BTP, des normes régissent les travaux d’exécution. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter en ligne notre livre blanc sur les normes

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