Émissivité : clé de voute de l’isolation thermique du bâtiment

La déperdition de chaleur d’une habitation influe de manière capitale sur son bilan énergétique. Même si le toit en reste la cause principale, les fenêtres en sont responsables à hauteur de 10 à 15 %. Connaître le principe d’émissivité joue un rôle déterminant pour maximiser la qualité de l’isolation des bâtiments. De quoi effectuer un choix de matériaux agissant comme une barrière thermique et ainsi mieux maintenir la température intérieure.

Qu’est-ce que l’émissivité ?

Tout matériau possède un degré de possibilité à absorber la chaleur et à l’émettre à nouveau par rayonnement infrarouge. Plus il est chaud, plus il émet de l’énergie thermique sous forme de radiations mesurées par longueur d’onde. C’est cette faculté que l’on nomme émissivité. La chaleur part d’un chauffage, pour être transmise sans contact aux autres objets, ainsi qu’aux murs et aux fenêtres, avant de disparaître à l’extérieur.

C’est justement le coefficient d’émissivité des divers éléments de la pièce en fonction de la température ambiante qui va influer sur la capacité de votre intérieur à garder la chaleur. La composition et la nature de la surface des matériaux font considérablement varier la longueur d’onde du signal. Notées sans unité par des chiffres entre 0 et 1, les valeurs d’émissivité des différentes matières sont validées en laboratoire par les constructeurs.

Matériaux à faible coefficient d’émissivité

Plusieurs facteurs entrent en compte dans le niveau d’émissivité des différents matériaux utilisés. Leurs caractéristiques physiques engendrent des propriétés variées de capacité d’absorption et de rayonnement calorifique. Il en est de même pour une surface lisse, moins émissive qu’un profil rugueux, tout comme une matière brillante ou réfléchissante en comparaison à un aspect mat.

Parmi les matériaux au coefficient d’émissivité les plus bas, on retrouve l’aluminium de type poli et non anodisé. Qu’il s’agisse de tôles ou d’alliages, il affiche des notes entre 0,1 et 0,15 pour les longueurs d’onde allant du visible à l’infrarouge lointain. Au-delà, il se comporte comme un corps noir avec 0,8. Considérés comme d’excellents réflecteurs, les métaux polis constituent un excellent obstacle à la transmission thermique par radiation. Avec une émissivité de 0,1, ils n’absorbent que 10 % de chaleur et renvoient donc près de 90 % du rayonnement qui les atteint.

Matériaux peu émissifs : vecteurs d’une bonne isolation

L’utilisation de matériaux à faible émissivité garantit à vos clients une qualité d’isolation améliorée. Lorsque l’on sait qu’un vitrage standard correspond à une note de 0,84, trouver des moyens pour réduire ce chiffre représente une véritable plus-value en termes de confort. Il existe des doubles vitrages adaptés permettant de faire baisser l’émissivité grâce à l’intégration de de fines couches d’oxydes métalliques. Ils limitent grandement la déperdition de chaleur en hiver et maintiennent la fraîcheur à l’intérieur des murs durant l’été.

Il est judicieux de placer des produits réfléchissants minces comme les feuilles d’aluminium pour enrober les divers isolants utilisés. Attention à ce que les matières peu émissives soient toujours tournées vers un espace vide. Elles nécessitent un espace d’air pour effectuer leur rôle réflecteur efficacement. Au niveau des cloisons, des planchers et de tous les endroits sensibles, elles représentent un atout indéniable contre les fuites thermiques qu’il faut savoir mettre en avant.

D’un point de vue de confort ou d’économie, les clients particuliers et professionnels sont de plus en plus sensibles à la qualité de leur isolation. L’émissivité des matériaux utilisés témoigne d’un savoir-faire et d’une véritable préoccupation pour leur bien-être. Pour en savoir plus sur les normes récemment entrées en vigueur en matière d’isolation thermique, n’hésitez pas à consulter notre dossier sur le sujet.