Après le décret, l’exclusion des chaudières gaz de MaPrimeRénov' est effectif
Avec MaPrimeRénov’, le gouvernement aide les propriétaires et les encourage à réaliser des travaux de rénovation énergétique. Un dispositif qui s’étend également aux bailleurs et occupants. À la suite de la guerre russo-ukrainienne, l’approvisionnement en gaz est devenu difficile. Dans une optique de diminuer la dépendance aux énergies fossiles, les chaudières gaz ont été exclues de MaPrimeRénov’. Le décret officiel est paru le 23 novembre 2022 est entré en vigueur au 1er janvier 2023.
Objectif : réduire la dépendance au gaz
La chaudière gaz THPE (très haute performance énergétique) est un appareil à condensation au fonctionnement économique. Pour y parvenir, elle dispose d’un système de récupération des calories qui proviennent des fumées et vapeurs de combustion. Une technologie qui la rend moins polluante qu’une chaudière classique.
Cependant, les pouvoirs publics souhaitent accélérer la réduction de la dépendance au gaz. Devant le contexte international actuel, l’exclusion de la chaudière gaz THPE de MaPrimeRénov’ ne répond pas seulement à des enjeux écologiques, mais aussi économiques.
L’annonce avait été faite peu de temps après le début du conflit russo-ukrainien. Elle avait été suivie par la parution du décret avant son entrée en vigueur au 1er janvier 2023. Ce qui met donc fin à l’aide financière de 800 euros aux ménages modestes et 1200 euros aux ménages très modestes.
Pour compenser cette suppression, les aides de MaPrimeRénov’ ont été augmentées pour l’installation de pompes à chaleur et de chaudières à granulés. 1000 euros ont été ajoutés à la subvention pour la pose d’un système à énergie renouvelable en remplacement d’une chaudière gaz ou fioul. Cela concerne un système de chauffage solaire, une chaudière biomasse ou une pompe à chaleur.
Au travers de l’exclusion des chaudières gaz THPE, l’État œuvre à favoriser l’adoption du chauffage à énergies renouvelables. Il compte ainsi limiter la dépendance énergétique du pays aux énergies fossiles et notamment au gaz.
Un décret mal perçu par les professionnels du gaz
Déjà en avril 2022, le gouvernement avait envisagé de retirer les chaudières gaz du système d’aides financières MaPrimeRénov’. Les professionnels de la filière et du bâtiment étaient parvenus à repousser l’échéance.
Sous l’impulsion de l’association Coénove, les spécialistes du gaz ont mis en avant leur désapprobation dès l’annonce du décret. Leur principal argument réside dans les récents progrès du gaz vert qui se montre de moins en moins polluant. De plus, tout dépend du type d’appareil installé en remplacement d’une chaudière à gaz. Les pompes à chaleur ne peuvent pas être installées dans tous les bâtiments et sont la source d’une dépense en électricité plus importante en hiver.
Fortement impactés par cette décision, les professionnels du gaz n’ont d’autre choix que de s’adapter. Depuis le 1er janvier, les travaux pour la pose de chaudières à condensation ne bénéficient plus de l’apport financier de MaPrimeRénov’.
Quels sont les systèmes de chauffage éligibles à MaPrimeRénov’ en 2023 ?
Après l’interdiction d’installer des chaudières au fioul, les chaudières gaz sont visées à leur tour avec l’exclusion du dispositif MaPrimeRénov’. Heureusement, des systèmes de chauffage sont encore disponibles. Ils combinent une grande performance énergétique avec un fonctionnement plus écologique :
- La pose d’une pompe à chaleur. Il peut s’agir d’un système aérothermique air-air, avec production d’eau chaude air-eau, hydrothermique ou géothermique.
- La mise en œuvre d’une chaudière bois avec pour combustible des granulés ou des bûches.
- L’installation d’un chauffage d’appoint de type poêle à granulés de bois ou à bûches.
Les nouvelles chaudières à gaz à condensation THPE permettent jusqu’à 30 % d’économie pour un excellent rendement. Cependant, le décret a pour but d’améliorer l’indépendance énergétique de la France par rapport au gaz venu de l’étranger. Il oriente ainsi le choix des Français vers des solutions à énergies renouvelables avec un renforcement de l’aide quelques mois plus tôt.
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