Fournisseurs : des produits plus verts pour le bâtiment
Avec 43 % de la consommation énergétique et 23 % des émissions carbone, le bâtiment compte parmi les secteurs les plus polluants. Pour y remédier, la RE 2020 a mis en place des règles environnementales strictes sur les matériaux. Chaque construction neuve doit être accompagnée d’une évaluation de son poids carbone. Du choix des matériaux et de leur transport jusqu’aux conditions de destruction, toutes les étapes du cycle de vie entrent en compte. L’objectif est d’encourager les professionnels à utiliser des solutions plus vertes sur leurs chantiers.
Les matériaux biosourcés à l’honneur
Réalisés à partir de matière organique renouvelable, les matériaux biosourcés sont une solution privilégiée. Il peut s’agir de bois, de chanvre, paille, liège, ouate de cellulose, lin… En plus de leur conception animale ou végétale, les matériaux biosourcés affichent des performances similaires ou supérieures aux matériaux classiques. Recommandés pour favoriser le bien-être de vos clients, ils engendrent peu de composés organiques volatils (COV). Si la qualité d’air est améliorée, c’est également le cas de l’efficacité thermique et acoustique. Capables de conserver longtemps leurs propriétés, ils font preuve d’une haute durabilité.
Des ciments verts plus écologiques
À lui seul, le ciment représente près de 7 % des émissions de CO2 au monde. Il devient essentiel de réduire cette quantité. Pour y parvenir, les fabricants tentent de modifier la composition des ciments et d’opter pour de nouveaux combustibles.
Selon le directeur délégué de CimBéton, il existe des solutions pour que le béton respecte les conditions de la RE 2020 au moins jusqu’en 2025.
La filière du métal avec la RE2020
Le secteur de la construction métallique se heurte aux difficultés de la RE2020 avec pour objectif une réduction de 35 % des énergies carbonées d’ici 2030.
Du côté de l’acier, des solutions se profilent tout de même. Une production innovante de l’acier sans haut fourneau ni charbon est envisagée. Elle repose sur une diminution du minerai de fer au travers d’un four alimenté en hydrogène vert.
De son côté, l’entreprise ArcelorMittal a développé des parements sur feuille d’acier dotés d’une haute limite élastique. Ils sont galvanisés sur une épaisseur réduite de 30 % avec une peinture polyuréthane. Il en découle une économie de matière et une plus grande durabilité pour un poids carbone moins important.
Des nouvelles réglementations en nombre
L’application de la RE 2020 va grandement impacter la filière du gros œuvre. L’objectif en ligne de mire est d’atteindre un niveau d’émissions de CO2 de 80 Mt CO2 eq en 2050. Cela représente 20 % des émissions totales actuelles. Pour le bâtiment, il sera de 45 Mt CO2 eq en 2030 et 5 Mt CO2 eq en 2050.
Les quantités énergétiques vont devoir baisser de 30 % en comparaison à la RT2012. Il convient de renforcer l’isolation et améliorer le traitement des ponts thermiques.
Le calcul du bilan bioclimatique intègre désormais le comportement estival. Il vient s’ajouter à l’isolation et à l’étanchéité à l’air.
En complément de la RE2020, le tri sélectif des déchets est devenu obligatoire sur les chantiers. Il fait suite à la loi contre le gaspillage et en faveur de l’économie circulaire de février 2020. Le but est de favoriser le recyclage des matériaux et de limiter le risque de dépôts sauvages.
Avec des objectifs ambitieux, la France accélère la recherche de solutions plus vertes pour le bâtiment. Les fournisseurs se mobilisent pour verdir leurs matériaux dans le cadre de la RE2020.
Pour préserver l’avenir et la planète, il est essentiel de mieux concilier la nature et la construction. Retrouvez des informations utiles sur ce sujet dans notre livre blanc « Biodiversité & chantiers ».