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L’utilisation d’un logiciel de modélisation 3D est indispensable dans de nombreux secteurs. En effet, créer un objet au format tridimensionnel est une pratique courante dans la conception de jeux vidéo, l’impression 3D, la communication pour la télévision ou le cinéma, etc. 

Le secteur du bâtiment et de la construction est un très bon exemple de la complexité gérée par ce type de logiciels. En effet, ils permettent une conception architecturale détaillée, tant au niveau de la structure que de la MEP (mécanique, électricité et plomberie). En outre, ce secteur implique la mise en œuvre de plusieurs corps de métier, et donc de plusieurs maquettes métier.

Choisir un logiciel BIM est devenu indispensable pour organiser les processus de construction dans une totale collaboration entre les intervenants. Le logiciel de modélisation correspond à l’une des différentes catégories de logiciels BIM (Building Information Modeling). Découvrons comment le choisir.

Comment bien choisir son logiciel de modélisation ?-1

Le logiciel de modélisation dans un projet de construction

La réalisation de la maquette 3D, la modélisation, représente la première étape d’un ensemble de processus menant à la réalisation finale du bâtiment. Nous dirons même qu’elle constitue la base de travail. Le choix du logiciel de modélisation 3D n’est donc pas anodin dans la bonne mise en œuvre et l’organisation générale du projet. C’est pourquoi le logiciel doit permettre la collaboration entre les différents partenaires et ainsi « être BIM ».

Le BIM est une méthode de travail basée sur l’échange de toutes les données indispensables aux différents acteurs d’un projet de construction, allant bien au-delà de la simple réalisation de la maquette numérique 3D. En effet, le BIM permet de partager et d’extraire les informations, grâce à un encodage des informations dans un format commun, l’IFC (Industry Foundation Classes).

Le format IFC n’est pas un format ou un standard de travail, mais un langage commun libre et gratuit d’échanges entre les logiciels. Le plus répandu est l’IFC 2x3 Coordination View, il est donc supporté par une majorité de logiciels BIM. L’IFC doit être différencié du format propriétaire spécifique à chaque logiciel.

Le fait que les données de la modélisation soient consultables par toutes les parties prenantes, avant même la phase d’exécution du projet, représente des avantages évidents, comme : 

  • le calcul simplifié des quantités de matériaux de construction nécessaires ;
  • la fusion des différentes maquettes métier ;
  • l’amélioration de la communication entre les acteurs ; 
  • la prise en compte du niveau de technicité et des contraintes de chaque métier ; 
  • l’anticipation des erreurs et leur correction sur ordinateur (et non plus sur le chantier) ;
  • la préparation virtuelle de l’exécution du projet à l’aide d’un planning 4D.

À l’instar du logiciel de modélisation, les autres logiciels indispensables (de calcul, de simulation et de visualisation) doivent également répondre à la logique du BIM.

Comment bien choisir son logiciel de modélisation ?-2

Les critères de choix d’un logiciel de modélisation

L’achat d’un logiciel de modélisation représente un investissement assez important, dans la mesure où les prix de ce type d’outils peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros. Néanmoins, le choix d’un logiciel 3D est davantage à considérer sous l’angle d’un investissement sur le long terme, permettant de gagner en efficacité et d’économiser du temps et de l’argent sur les projets à venir.

Pour cela, faut-il encore savoir comment choisir son logiciel de modélisation 3D, également appelé programme de conception 3D assistée par ordinateur (CAO).

Le niveau de modélisation du logiciel selon l’utilisation prévue

Le choix d’un logiciel de modélisation 3D détermine le type de technique de dessin en 3D. En effet, chacun des programmes CAO est conçu pour une utilisation précise et dispose donc de particularités propres au domaine de conception (mécanique, dessin, architecture, animation, etc.). Ainsi, il faut s’assurer que le logiciel est adapté à la modélisation architecturale. Les logiciels BIM 3D Vectorworks, ArchiCAD, Revit ou encore Allplan sont les plus utilisés par les architectes. Sketchup Pro et Solidworks en sont d’autres exemples.

En outre, il convient de choisir son logiciel de modélisation 3D au regard de la taille des projets généralement menés par l’entreprise. En effet, les besoins en logiciel ne sont pas les mêmes selon le type de construction, la future utilisation (maison individuelle ou bâtiment par exemple), ou encore le nombre d’intervenants extérieurs au projet. 

Le niveau de performance du logiciel de modélisation

Les besoins en logiciel étant variables, le niveau de performance de l’outil de modélisation 3D doit donc être adapté aux projets mis en œuvre. Ainsi, certains critères sont à étudier de manière plus précise :

  • l’interopérabilité entre plusieurs autres logiciels, c’est-à-dire la prise en charge du format IFC des fichiers dans le cadre de la collaboration avec des acteurs externes ;
  • le mode de collaboration de l’outil dans le cadre d’un projet BIM, suivi en temps réel et/ou en simultané par exemple ;
  • les options de création, comme la mise à disposition de bibliothèques d’objets (matériaux et objets 3D génériques et/ou modifiables), ou de modification des modèles 3D issus d’une création extérieure ;
  • les fonctionnalités ou modules complémentaires, comme la détection d’erreurs architecturales ou l’analyse énergétique de la maquette.

Enfin, il convient de vérifier que le logiciel retenu s’adapte à l’environnement informatique de l’entreprise (système d’exploitation notamment), ainsi qu’à son écosystème. Ce dernier point est d’autant plus important si l’entreprise a pour habitude de travailler avec des partenaires. L’adaptabilité du workflow permet de supprimer les besoins de conversion des maquettes, et donc de réduire le temps nécessaire et le risque d’erreur.

Le niveau d’évolutivité du logiciel de modélisation

La technologie informatique ne cesse d’évoluer, tout comme les contraintes du secteur de la construction et du bâtiment (délais d’exécution plus courts, réglementations, budget restreint, technicité des métiers, etc.). C’est pourquoi le logiciel de modélisation doit, lui aussi, être en mesure d’évoluer. 

Bien choisir son outil de CAO passe donc par le choix du bon éditeur de logiciels. Pour cela, il convient de se renseigner sur la fréquence des mises à jour ou de l'arrivée sur le marché de nouvelles versions du logiciel. En outre, demander des précisions à l’éditeur quant à leur mode d’acquisition et le prix appliqué pour les entreprises clientes permet de s’épargner de mauvaises surprises.

La modélisation 3D des données du bâtiment et de la construction conditionne le bon déroulement du projet. La lecture de ce qui précède insiste notamment sur la nécessité de prendre en compte l’intégralité des enjeux métier, et ce, dès la phase de conception de la maquette. Parce qu’elle représente la base de travail des différents corps de métier, la modélisation garantit la faisabilité du projet, ainsi que les coûts et les ressources à mettre en œuvre. 

Choisir un logiciel de modélisation BIM assure donc une mise en commun des informations entre tous les acteurs du projet garantissant la conformité de la construction, tout en réduisant le risque d’erreur. Pour tirer parti de tous les avantages d’un tel outil, il peut être nécessaire de prendre en considération les éventuels besoins en formation des collaborateurs de l’entreprise. Être expert en modélisation 3D n’implique pas nécessairement de maîtriser l’intégralité des logiciels disponibles sur le marché.

Enfin, il est préférable de confier le déploiement de l’outil informatique et sa configuration à un expert informatique interne, ou à l’éditeur du logiciel le cas échéant.

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