Les particularités de la zone ATEX à prendre en compte sur un chantier
Les risques d’explosion sont bien réels sur les différents chantiers du bâtiment. De nombreux accidents de travail sont consécutifs à une explosion chaque année en France. Avec la présence de gaz, poussières et substances inflammables, le risque d’explosion constitue un véritable danger. Pour sécuriser au maximum l’environnement de travail, il convient alors de délimiter avec précision les zones ATEX
Qu’est-ce qu’une zone ATEX ?
Acronyme d’ATmosphère Explosible, la zone ATEX est un lieu de stockage pour les substances pouvant entrer en combustion. Cette zone correspond à des directives bien précises du fait de sa dangerosité. Conformément au Code du travail, elle doit respecter des normes en fonction du niveau de danger. Cela permet d’assurer la sécurité du personnel présent sur le chantier. Des employés qualifiés doivent impérativement être formés pour intervenir sur des installations électriques et mécaniques en milieu explosif.
L’employeur est chargé de déterminer les zones ATEX selon leur niveau de dangerosité. Dans le respect de la directive ATEX, le classement peut être de niveau 0, 1 ou 2. Il s’applique en cas de stockage de gaz ou poussières capables d’engendrer une explosion. La réglementation ATEX peut ainsi impliquer tous les secteurs d’activité.
Une explosion est le fruit de substances inflammables comme le gaz avec l’oxygène de l’air et une source d’inflammation. Parmi les zones ATEX les plus fréquentes, on retrouve :
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- Les raffineries et distilleries ;
- L’industrie agroalimentaire, pétrochimique ou chimique ;
- Les silos à grains ;
- Les mines…
Les différents niveaux de zone ATEX
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- ATEX niveau 0 : Une zone ATEX de ce niveau s’apparente à un danger de longue durée équivalent à 1000 h/an. Il s’agit d’une zone à l’atmosphère contenant des gaz et substances inflammables. Le réservoir de carburant d’un camion est une zone ATEX de niveau 0.
- ATEX niveau 20 : Similaire à la zone ATEX 0, cette zone se différencie par la présence de poussières inflammables dans l’atmosphère. La durée et le degré de dangerosité sont identiques. Le silo à grain est un parfait exemple de zone ATEX de niveau 20 avec ses poussières combustibles.
- ATEX niveau 1 : Avec un danger plus restreint de 10 et 1000 h/an), cette zone est généralement délimitée par sa proximité avec une zone ATEX de niveau 0.
- ATEX niveau 21 : Cette zone est déterminée par un danger potentiel aux poussières explosives du fait de sa proximité avec une zone de niveau 20. Sa durée de dangerosité est similaire à la zone niveau 1.
- ATEX de niveau 2 : Avec un risque d’explosion au gaz et substances inflammables réduit à moins de 10 h/an, cette zone représente un faible danger.
- ATEX niveau 22 : Cette zone est caractérisée par un risque d’explosion exceptionnel de moins de 10 h/an. Non loin de zones ATEX 20 et 21 est soumise à un potentiel danger de poussières explosives.
Que dit la réglementation des zones ATEX ?
En cas de stockage ou de manipulation de gaz ou substance explosive, une zone ATEX doit être définie. Elle doit indiquer son niveau de dangerosité en fonction du type de matières concernées par la réglementation. La directive européenne ATEX 95 2014/34/UE s’applique aux équipements en zone ATEX. La directive européenne ATEX 137 1999/92/CE concerne la sécurité et la santé du personnel au sein d’une zone ATEX.
Chaque directive oblige l’employeur à mieux encadrer le risque d’explosion et assurer la sécurité des personnes dans les zones ATEX. Il doit ainsi réaliser différentes actions :
- Évaluation des risques d’explosion ;
- Déterminer les zones ATEX ;
- Utiliser des mesures de protection, de prévention, de maintenance et de formation ;
- Installer des appareils et équipements spécifiques aux zones ATEX ;
- Gestion des intervenants ATEX ;
- Rédaction du DRCPE (document relatif à la protection contre les explosions).
Obligatoire depuis juillet 2003, l’évaluation des risques d’explosion implique une conformité des équipements ATEX sur le lieu de travail. Cela concerne le marquage de la réglementation ATEX sur tout le matériel en zone dangereuse. IL doit indiquer la catégorie de la zone ATEX. Ce marquage des équipements garantit une utilisation en toute sécurité en cas d’atmosphère explosive en zone ATEX.
La procédure pour délimiter les zones ATEX
Le zonage ATEX est essentiel pour délimiter les risques d’explosion et zones dangereuses. Cette étape est essentielle pour la sécurité et la protection des ouvriers. En conformité avec la directive européenne, l’atmosphère explosive d’une zone ATEX doit être classée selon le niveau de risque.
L’évaluation d’une zone ATEX se base sur une étude des risques en fonction de plusieurs facteurs. Outre la durée de dangerosité, le type de matières explosives, les sources d’inflammation et la qualité de la ventilation entrent en compte.
Les zones à risque peuvent être délimitées par :
- Un marquage au sol ;
- Une signalisation via des panneaux et étiquettes ;
- Des barrières pour séparer les zones avec un risque d’explosion ;
- Des équipements de type luminaires, ventilateurs et autres…
Avec un rôle essentiel, l’employeur doit identifier les zones ATEX à risque explosif sur les lieux de travail. Il doit vérifier la conformité des appareils présents pour empêcher toute source d’inflammation potentielle.
Il peut proposer une formation ATEX pour sensibiliser le personnel au risque d’explosion. Ces derniers pourront ainsi travailler en toute sécurité, aussi bien sur des installations électriques que mécaniques. Dans l’organisation du chantier comme pour les travaux, il est important de respecter les normes. N’hésitez pas à consulter notre livre blanc pour mieux connaitre les normes en vigueur dans le BTP.
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