NF DTU 14.1 - Travaux de cuvelage

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Les ouvrages immergés et souterrains sont fréquemment la cause de problèmes d’étanchéité. Qu’il s’agisse d’une cave, d’un parking ou de locaux techniques, les risques d’infiltrations d’eau sont importants. L’une des solutions privilégiées pour les protéger consiste à la réalisation d’un cuvelage.

Véritable guide pratique pour les professionnels du bâtiment, le DTU 14.1 récapitule toutes les bonnes pratiques de mise en œuvre. Il constitue un document de référence pour des travaux de cuvelage de qualité. Suivre ses recommandations est la garantie de réaliser un revêtement conforme à la norme et aux attentes de vos clients.

Le domaine d’application du DTU 14.1

L’objectif des travaux de cuvelage est de créer une barrière à l’eau sur toute la périphérie intérieure du bâtiment. Le DTU 14.1 détaille l’ensemble des conditions et méthodes pour la mise en œuvre de cuvelages. Les travaux s’effectuent dans la partie immergée de la construction. Cela concerne la structure dite résistante des bâtiments et les ouvrages solidarisés en béton armé ou précontraint.

Ce document technique unifié traite des trois types de cuvelage :

• Le cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation ;
• Le cuvelage à structure relativement étanche ;
• Le cuvelage avec revêtement d’étanchéité.

Ce DTU ne s’applique pas aux structures résistantes à partir de béton caverneux ou cellulaire, granulats lourds ou légers et gros béton. Des prescriptions particulières sont à prendre en compte pour ces ouvrages spécifiques. Il en est de même pour les dallages sur tapis drainant.

Le DTU 14.1 se décline en 3 parties :

• La partie 1-1 est le cahier des clauses techniques types (CCT).
• La partie 1-2 réunit les critères généraux de choix des matériaux (CGM).
• La partie 2 est le cahier des clauses administratives spéciales types.

Depuis la version de mai 2000, le DTU 14.1 intègre des méthodes de calcul conformes aux Eurocodes. Tous les procédés d’imperméabilisation des revêtements sont détaillés au sein de la partie 1-2.

Les critères pour le choix du cuvelage

Le DTU 14.1 met à disposition des professionnels un guide pour la sélection du type de cuvelage à effectuer. Il est classé en annexe C du cahier des clauses techniques.

Les entreprises et artisans peuvent s’appuyer sur différents critères pour faire leur choix :

• l’action de l’eau sur l’ouvrage ;
• la destination du bâtiment ciblé ;
• les risques potentiels à la suite de la phase de construction
• les conditions d’accessibilité et d’exploitation des locaux ;
• le type de fondations de l’ouvrage ;
• la qualité de l’entretien du revêtement de cuvelage…

DTU 14.1 : la mise en œuvre du cuvelage avec revêtement d’imperméabilisation

Le revêtement d’imperméabilisation est réalisé sur la structure résistante, les planchers intermédiaires, les murs et poteaux porteurs. Certains ouvrages solidaires comme les escaliers peuvent également être concernés. La mise en œuvre du cuvelage s’effectue en veillant à respecter le niveau d’arase minimal.

Le béton utilisé doit être conforme aux préconisations du DTU 21 pour ce type d’ouvrage. Une attention particulière est accordée aux liaisons et joints lors du cuvelage. Les différents traitements à appliquer sont détaillés par le DTU 14.1 dans le tableau 3 du cahier des clauses techniques. Retrouvez dans ce dernier, les règles de calcul pour la longueur de cheminement de revêtement d’imperméabilisation.

Il existe 4 principales techniques pour réaliser un revêtement d’imperméabilisation :

• Le revêtement mince à base d’enduit de mortier avec une épaisseur minimale de 4 mm en horizontal et 3 mm en vertical.
• Le revêtement épais à base d’enduit de mortier avec une épaisseur minimale de 30 mm en horizontal et 24 mm en vertical.
• Un revêtement d’imperméabilisation liquide à base de résines synthétiques pour une application rapide des produits en couches minces.
• Un revêtement de minéralisation de surface qui pénètre dans les capillaires des supports en béton armé.

Appliqués en épaisseur relativement constante, les revêtements doivent rester accessibles pour l’entretien. Seuls certains habillages définis dans le DTU 14.1 sont admissibles.

DTU 14.1 : la mise en œuvre du cuvelage avec revêtement d’étanchéité

Interdit dans les locaux inondables, le cuvelage d’étanchéité peut être réalisé avec un revêtement bicouches ou monocouche. Le premier est constitué de feuilles de bitume et le second de membranes synthétiques de type PVC-P.

Le revêtement bicouches possède une première feuille modifiée par élastomère SBS et à recouvrements soudés de 10 cm. Les recouvrements de la deuxième feuille de bitume sont décalés d’au moins 30 cm en fonction du positionnement des recouvrements de la première.

Le revêtement monocouche implique la pose d’un géotextile en guise de protection inférieure. Sa membrane d’étanchéité en PVC-P doit dépasser les 2 mm d’épaisseur. En partie verticale, la protection par membrane synthétique doit dépasser 1,9 mm d’épaisseur. En partie horizontale, la mise en œuvre d’une chape de protection est nécessaire sur un film de désolidarisation.

Le document technique unifié 14.1 précise les règles de calcul pour la conception des structures résistantes.

DTU 14.1 : la mise en œuvre du cuvelage à structure relativement étanche

Ce mode de cuvelage concerne la partie immergée avec une structure résistante située sous le niveau E. Dans le cas d’infiltrations, des pentes et solutions périphériques doivent diriger l’eau vers des systèmes de relevage.

Limité à une hauteur d’eau de 8 m, le cuvelage doit également rester accessible ou avec des habillages bien précis. Il peut s’agir de cloisons démontables, d’un revêtement perméable à la vapeur d’eau, de petits ouvrages ou de maçonneries hourdées au mortier.

Un cuvelage apporte de nombreux avantages. En plus d’assurer la stabilité de l’ouvrage, il garantit la protection de la structure. Il le préserve des remontées capillaires, de la détérioration des isolants et de l’apparition de fissures. Comme pour divers domaines du bâtiment il répond à des normes précises. Pour mieux connaitre les nouvelles normes en vigueur dans le BTP, nous vous proposons un livre blanc sur le sujet.