NF DTU 25.1 - Enduits intérieurs en plâtre
Un document technique unifié a pour objectif de servir de référence aux professionnels de la construction. Au travers de ses différentes clauses, le DTU 25.1 détaille les différentes techniques de mise en œuvre pour les enduits intérieurs en plâtre. Ces derniers nécessitent un savoir-faire de plus en plus rare. Le DTU 25.1 vous accompagne dorénavant dans tous les types de travaux pour des ouvrages en plaques de parement de plâtre. Ses préconisations vous permettent de réaliser un enduit dans les règles de l’art.
Le domaine d’application du DTU 25.1
Sur un chantier, la réalisation d’un enduit en plâtre peut être effectuée manuellement ou par projection mécanique. Le DTU 25.1 encadre les méthodes à réaliser selon les supports à l’intérieur d’un bâtiment et au sein des diverses zones climatiques ou naturelles françaises. Datant de novembre 2010, la dernière version de ce DTU ne vise pas la performance des ouvrages.
Il peut être appliqué sur plusieurs supports selon la situation :
- les lattis métalliques ;
- les lattes et contre-lattes ;
- les plaques de plâtre pleines à enduire ;
- les lattis en bois manufacturés ou non.
Les recommandations du DTU 25.1 concernent les bâtiments fermés classés EA pour les locaux secs ou faiblement humides, EB pour les locaux moyennement humides, ainsi que ceux à usage privatif. Il ne s’applique cependant pas avec tous les autres types de locaux.
C’est également le cas dans le cadre d’un pigeonnage et d’une sous-face de dalle chauffante en béton armé. En effet, il est déconseillé d’enduire avec du plâtre une dalle dont la température peut dépasser les 35 °C en sous-face. À cela s’ajoutent les bardeaux et plafonnettes en terre cuite que le DTU 25.1 ne prend pas en compte.
Les matériaux concernés
Dans la partie 1-2, le DTU 25.1 récapitule les conditions à respecter dans l’utilisation des différents matériaux. Outre le plâtre, on retrouve dans la réalisation d’enduits intérieurs en plâtre divers éléments comme les supports, l’eau de gâchage, les fixations, les protections d’angle… Le document vous accompagne ainsi dans le choix des matériaux pour répondre aux spécificités de votre chantier.
La mise en œuvre du DTU 25.1
Plusieurs conditions doivent être respectées en amont des travaux :
- La construction visée doit être aisément accessible à vos équipes.
- La pièce concernée doit être hors d’air et hors d’eau pour être protégée des intempéries. L’enduit en plâtre ne doit pas subir une humidification imprévue.
- Tous les produits de plâtre sous forme de poudre doivent impérativement être stockés à l’abri des intempéries et de l’humidité. Le cas échéant, ils pourraient être inutilisables le moment venu.
- Selon le support, une humidification préalable peut être recommandée. Il peut également s’agir d’un traitement par régulateur de fond.
- Une température située entre 5 et 35°C est nécessaire pour effectuer les travaux d’enduit de plâtre intérieur.
Deux manières sont envisageables pour mettre en œuvre vos enduits en plâtre. La méthode manuelle peut être réalisée à la volée sans nu, ni repère. Une ou deux couches sont alors nécessaires. Les étapes suivantes sont nécessaires pour un enduit classique composé de 100 kg de plâtre et 50 L d’eau :
- réalisation du gobetage ;
- application en une couche de l’enduit sur le support avant un dressage et serrage à l’aide de la taloche ou du couteau ;
- finition à la berthelée à dents pour le coupage de l’enduit ;
- finition à la berthelée côté uni avec des enduits en plâtre coupé ;
- finition par lissage à la truelle lisseuse avec des enduits en plâtre lissé.
S’il s’agit d’un enduit au plâtre à haute dureté avec 100 kg de plâtre pour 70 L d’eau, l’application de l’enduit s’effectue dès la fin du gâchage, en une ou deux couches. Une finition est réalisée après dressage et serrage à la taloche puis après remouillage à la lisseuse.
La méthode par projection mécanique peut être effectuée avec nus et repères ou à la volée sans nu, ni repère. L’enduit est composé de 100 kg de plâtre pour 60 L d’eau. La mise en œuvre est la suivante :
- entre 10 et 15 min après la projection, application à la règle de l’enduit en une couche ;
- application en deux couches successives pour une épaisseur qui dépasse 15 à 20 mm ;
- serrage à l’aide d’une truelle ou d’un platoir ;
- finition par remouillage et feutrage avant la fin de prise de l’enduit ;
- lissage à la truelle lisseuse pour retirer la laitance formée.
Les conditions à respecter pour les supports avec le DTU 25.1
- Il est important de vérifier que le support est capable de supporter le poids du plafond et les éventuelles charges.
- Le support doit être propre et sec, sans présence de poussière avant pose de l’enduit.
- En cas d’inégalités, le support doit être repris au mortier bâtard, plâtre ou à l’aide d’un dégrossi sur toute la surface.
- Un bouchardage et dépoussiérage sont réalisés sur les murs en maçonnerie ou en béton. Il peut s’agir de l’application d’un primaire d’accrochage ou d’une barbotine avec adjuvant.
- Une armature généralisée est appliquée aux éléments de laine de bois à liant ciment.
- Les éléments de laine de bois à liant plâtre combinent un dégrossi au plâtre avec une armature localisée aux raccordements avec les autres matériaux.
- Les éléments de bois à liant magnésien doivent bénéficier d’un gobetis avec armature localisée.
- Avant la pose de l’enduit, les joints pour les plaques de plâtre pleines doivent être bouchés par bourrage au plâtre.
- Les autres supports comme les murs à ossature bois doivent suivre les recommandations de leur DTU correspondant.
Avec ses préconisations pour chaque support, le DTU 25.1 est un guide pratique pour la réalisation d‘enduits intérieurs en plâtre. Il a su évoluer pour englober les différentes pratiques anciennes et récentes. Il permet aujourd’hui de mettre en œuvre des ouvrages de qualité conformes à la réglementation. Dans ce domaine comme dans les autres, le secteur du bâtiment compte de nombreuses normes. Pour mieux les connaitre, retrouvez de précieuses informations dans notre livre blanc sur les nouvelles normes en vigueur.