Normes carrelages antidérapants : quelles sont les normes en vigueur ?
L’un des principaux critères de choix d’un carrelage de sol est le côté esthétique. Il est néanmoins essentiel de sélectionner ses qualités techniques en fonction de sa pièce de destination, en intérieur comme en extérieur. Certaines caractéristiques deviennent alors indispensables. C’est notamment le cas de la résistance au glissement. Dans une salle de bain ou une cuisine, sur une terrasse ou un balcon, il est essentiel de prendre en compte les normes du carrelage antidérapant.
Les avantages d’un carrelage antidérapant
La résistance à l’usure et aux produits chimiques est importante pour un carrelage. Avec une douche et un lavabo, les éclaboussures d’eau ne sont pas rares dans les pièces humides. La pose de carreaux antidérapants s’avère donc nécessaire pour empêcher les utilisateurs de glisser et chuter.
En matière de carrelage extérieur, les divers produits doivent permettre une certaine résistance au gel et une faible absorption d’eau. Du fait de l’humidité ambiante, il est fortement recommandé de choisir des carreaux assurant une bonne adhérence. La résistance à la glissance est essentielle pour éviter les accidents.
En terrasse, près de la piscine ou dans la salle de bain, le carrelage antidérapant est une solution idéale. Au travers d’une surface en relief, il assure une meilleure adhésion au sol. Ces irrégularités peuvent être l’imitation d’un matériau ou différents motifs esthétiques en surépaisseur. En intérieur comme en extérieur, ce type de carrelage s’adapte à vos besoins en dépit du niveau d’inclinaison. Il réduit considérablement le risque de glissades. Parmi les produits les plus fréquents, on retrouve le grès cérame et le grès émaillé. Entre le carrelage imitation parquet, ainsi que les nombreux motifs et coloris, la tendance continue d’évoluer. Il existe une solution pour répondre même aux clients les plus exigeants.
Des normes ont été mises en place pour accompagner les professionnels dans le choix d’un carrelage antidérapant adapté. Elles permettent d’établir un classement selon le niveau de résistance à la glissance du produit. La méthode utilisée est celle du plan incliné.
Bon à savoir : Un carrelage antidérapant nécessite un entretien plus fréquent pour maintenir son adhérence. À l’exemple de Novoceram, il existe de nombreuses marques de carrelages antidérapants.
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La norme DIN 51097 pour les pieds nus
Cette norme d’origine allemande permet de mesurer la résistance à la glissance pour des pieds nus. Dotée de 3 niveaux, elle prend en compte la présence d’eau sur le sol pour établir son classement.
Les trois niveaux d’adhérence sont définis par la norme :
- La classe A est synonyme d’une adhérence moyenne, avec une inclinaison minimum de 12 °. Elle est recommandée pour la salle de bain, un sauna…
- La classe B représente un niveau élevé d’adhérence, avec une inclinaison minimum de 18 °. Elle est recommandée pour le bac à douche, les bordures de la piscine…
- La classe C concerne les carrelages avec la plus forte adhérence, avec une inclinaison minimum de 24 °. Elle est recommandée autour d’un bassin en cas de bords inclinés.
Les carrelages du groupe B et C sont compatibles à la norme PMR.
La norme DIN 51130 pour les pieds chaussés
Avec des valeurs de R9 pour une adhérence normale à R13 pour le niveau le plus élevé, cette norme allemande est une référence en Europe. Elle détermine la capacité de résistance au glissement des carrelages avec des pieds chaussés.
En fonction du classement, il est aisé de choisir son produit pour répondre au besoin de la pièce visée. Il constitue un élément incontournable pour faire une sélection de carrelages à proposer au client.
La classification de la norme DIN 51130 est la suivante :
- R9 : le carrelage est doté d’une adhérence standard. Le produit n’est donc que peu antidérapant et non destiné à un usage extérieur. Utilisé en intérieur, le carrelage R9 n’est pas recommandé dans la salle de bain, mais dans les pièces avec un faible risque de glissade.
- R10 : Grâce à une bonne adhérence, ce type de carrelage peut être utilisé sur la terrasse ou le balcon. Il est fréquemment choisi pour recouvrir les sols des pièces humides chez le particulier.
- R11 : L’importante adhérence importante des carrelages R11 est adaptée à tous les espaces extérieurs, y compris les bordures de piscine.
- R12 : Avec une très forte adhérence, cette classe regroupe des carreaux adaptés au sol de la cuisine en milieu professionnel.
- R13 : il s’agit du plus haut niveau d’adhérence. Il concerne des carrelages destinés à certains locaux professionnels spécifiques comme les boucheries.
En règle générale, le prix du carrelage est proportionnel au niveau de résistance proposé. Il est ensuite impacté par le design proposé selon les tendances des carreaux pour la salle de bain, la cuisine ou autres pièces.
Quelles sont les limites de ces normes ?
Ces deux méthodes impliquent des tests dans un environnement industriel différent de celui prévu à l’utilisation. En tant que techniques de laboratoire, elles ne sont pas réalisées en milieu réel sur un revêtement posé. À cela s’ajoute un facteur humain à prendre en compte.
Basées sur différents principes physiques, ces deux méthodes n’obtiennent pas forcément des résultats similaires entre pieds nus et pieds chaussés.
Les atouts techniques d’un carrelage de salon ne sont pas les mêmes d’un carrelage pour la salle de bain ou la terrasse extérieure. Heureusement, il existe différents classements et normes sur lesquels se reposer pour choisir le niveau de résistance au glissement. De quoi s’assurer de combler les attentes de vos clients à l’utilisation. Dans le BTP, les différents éléments d’un bâtiment sont régulièrement soumis à de nouvelles normes. N’hésitez pas à consulter en ligne notre livre blanc sur le sujet pour mieux les appréhender sur vos chantiers.