Comment gère-t-on la problématique Radon ?
Issu des roches granitiques et volcaniques, le radon est un gaz naturel radioactif qui remonte par le sol. Il profite ainsi des défauts d’étanchéité des habitations pour y pénétrer. Lorsqu’il est inhalé, il entre dans les poumons en même temps que l’air et engendre un rayonnement alpha qui favorise le développement du cancer. Il est donc essentiel de veiller à sensibiliser et maximiser la protection de vos clients contre le radon et ses effets néfastes. Ici, retrouvez les solutions pour réduire la problématique du radon.

Les chiffres liés au radon et son impact
En 1987, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) a classé le radon comme gaz hautement cancérigène au niveau pulmonaire. Il représente la deuxième cause de cancer du poumon en France, juste derrière le tabac, avec entre 1 200 et 2 900 décès par an. Il est donc devenu un véritable enjeu de santé publique et des dispositions gouvernementales ont été prises pour en évaluer la concentration sur le territoire. Mesurée en becquerel, la valeur de référence déterminée par l’OMS est de 300 Bq/m³. Si la concentration moyenne de radon est supérieure, il est alors impératif d’agir pour abaisser le niveau.
De nombreuses études ont mis en avant les risques accrus de cancers en fonction de la durée et de la quantité d’exposition au radon. Même en dessous du seuil, une exposition prolongée de plusieurs années autour de 200 Bq/m³ peut s’avérer dangereuse.
Pourquoi est-il important de se préoccuper des risques ?
Les dangers du radon sont trop peu connus du grand public. Si le gouvernement a mis en place un plan d’actions pour en gérer les risques et une campagne d’information, les professionnels du bâtiment ont un rôle de conseils. Plus que jamais, il est essentiel de sensibiliser vos clients sur ces dangers et proposer des solutions pour diminuer leur exposition. Cela passe notamment par une amélioration de la qualité de l’air intérieur.
En effet, les risques liés au radon sont d’autant plus importants dans des espaces clos comme les pièces de la maison. À la manière de la vapeur d’eau, ce gaz peut se diffuser à travers la dalle béton d’une maison et s’infiltrer via l’air dans les fissures, canalisations… L’unique moyen de connaitre la concentration en radon d’une habitation est de faire appel à une société spécialisée avec un détecteur nommé dosimètre. Les mesures doivent être réalisées sur plusieurs semaines et idéalement en hiver.
Les solutions pour réduire la problématique du radon
Sous l’impulsion du plan national du gouvernement, le code de l’environnement impose dorénavant une information obligatoire de la concentration potentielle de radon lors d’une vente immobilière. En cas de risques importants de la zone, une fiche informative est fournie aux acquéreurs.
Deux principales solutions contribuent à réduire le risque de voir le radon s’infiltrer dans les habitations :
- Le renouvellement de l’air intérieur : Il est fortement conseillé d’augmenter l’aération naturelle de l’habitation de manière régulière. La mise en place d’une ventilation mécanique est la solution la plus adaptée pour apporter de l’air neuf.
- Une meilleure étanchéité du bâtiment : Les travaux d’étanchéité, notamment au niveau du sol, permettent de limiter la remontée du radon dans la maison. Outre le colmatage des fissures et des canalisations, la pose d’une membrane avec couche de gravillon sous la dalle béton est très efficace. Cela peut être amélioré par la mise en surpression de la maison avec une ventilation mécanique par insufflation (VMI).
La quantité de radon présent dépend avant tout du secteur concerné selon son type de sol. Cependant, l’architecture de la maison, la qualité de la ventilation, ainsi que les habitudes de chauffage et d’aération des habitants jouent un rôle important. Il convient donc de bien informer la clientèle sur les risques liés à leur zone géographique et aux points faibles de l’habitation. En fonction de leurs besoins, vous pouvez alors proposer des solutions adaptées pour limiter une hausse de la concentration de radon dans les pièces habitées.