Un recours contre le projet de parc éolien offshore d'Oléron a été déposé à deux reprises.
Afin de protéger les populations d’oiseaux et de préserver la capacité de pêche locale, des organisations non gouvernementales et la mairie de Saint-Pierre-d’Oléron ont déclaré avoir déposé deux recours pour modifier un projet de parc éolien près de l’île d’Oléron. Le parc éolien, prévu près de l’île d’Oléron en Charente-Maritime, a déjà créé la polémique, poussant plusieurs associations à but non lucratif, en plus de la mairie de Saint-Pierre-d’Oléron, à déposer un recours pour le modifier le 12 septembre 2022, selon l’AFP.
Dans une lettre publiée aujourd’hui, huit groupes ont demandé au gouvernement de retirer sa décision, prise il y a six mois, de créer un parc marin appelé « Atlantique Sud » qui serait situé à plus de 35 km de la côte et de reconsidérer un emplacement plus au large, en dehors de toute aire marine protégée et de toute route migratoire. Les ONG ont même averti le gouvernement qu’elles feraient appel à la justice administrative s’il ne retirait pas sa décision, soutenues par l’Association pour la protection des animaux sauvages, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et la Société nationale pour la protection de la nature, ainsi que par d’autres organisations nationales et régionales. Vendredi dernier, le maire de Saint-Pierre-d’Oléron, un village de 6 600 habitants, a envoyé une première lettre au ministère de la Transition écologique.
Selon le maire de la plus grande ville de l’île, Christophe Sueur, la pêche fait partie intégrante de son économie, ainsi que de sa population. L’économie locale repose en grande partie sur la pêche, en plus du fait que cette ville est la plus peuplée de l’île, selon l’agence.
Un deuxième parc est envisagé comme lieu potentiel
En juillet, le gouvernement a déclaré qu’il allait modifier le projet afin qu’il ne soit pas construit dans une réserve naturelle marine. Ce nouvel emplacement serait ancré à la fois dans un lieu riche en ressources halieutiques (…) où travaillent 20% des navires qui représentent la moitié de l’activité de la pêche locale, selon Christophe Sueur, ainsi que dans une zone de préservation spéciale pour les animaux sauvages, selon les associations.
Selon les plans, un parc éolien offshore de 1 000 MW sera construit d’ici 2030, et un second parc composé d’aérogénérateurs flottants ou ancrés au sol pourra également être construit. La mairie et les ONG, quant à elles, soutiennent l’utilisation de l’éolien flottant dans le premier projet, estimant qu’il permettra d’installer des mâts dans une zone plus large.
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Des délais allongés
Bien qu’elle soit l’un des pays européens les plus en retard en matière de développement des énergies renouvelables, la France ne compte qu’un seul parc éolien en mer, celui de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique.
Afin de remédier à ce retard, le gouvernement prévoit de présenter un projet de loi visant à accélérer les projets d’énergie renouvelable, qui simplifierait notamment les procédures. Les organisations de préservation de la biodiversité s’inquiètent de cette proposition.
De son côté, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a assuré vouloir « concilier ce développement massif (des renouvelables) avec l’indispensable protection de la biodiversité, avec notre souveraineté alimentaire et avec la préservation de nos cadres de vie ».