Le BIM (Building Information Modeling) révolutionne les pratiques dans de nombreux secteurs, et en premier lieu le secteur de la construction et du bâtiment. En effet, cette méthode de travail se veut collaborative. Ainsi, tous les acteurs amenés à travailler sur un même projet peuvent facilement échanger leurs données, mais également les stocker en un seul et même endroit.
Plus qu’une collaboration, cette totale transparence apporte de nombreux avantages : gain de temps, suivi du flux du projet en temps réel, traçabilité des actions, etc. Pour que cela soit possible, encore faut-il savoir quel logiciel choisir pour le BIM.
Une plateforme BIM regroupe plusieurs outils indispensables à la conception architecturale numérique 3D (modélisation, calculs et simulations, visualisation) et d’autres applications pratiques, comme la détection des interférences.
Comment bien choisir sa plateforme virtuelle de collaboration BIM ? Nous apportons la réponse dans ce qui suit.
Les intérêts d’utiliser une plateforme virtuelle de collaboration BIM
Faire le bon choix en matière de plateforme virtuelle de collaboration BIM implique de bien en saisir les applications, implications et avantages. C’est pourquoi nous avons choisi de faire un point sur le sujet.
La plateforme BIM au service de la communication
Tout professionnel du secteur du bâtiment et de la construction sait que la communication est essentielle. Comment savoir à quel moment intervenir sur un chantier si les différents acteurs n’échangent pas entre eux ?
Une plateforme BIM répond à l’une des grandes problématiques organisationnelles dans la gestion des travaux. Chaque équipe peut visualiser, échanger et modifier la maquette numérique de conception 3D à chaque phase la concernant. Ainsi, elle peut indiquer, par exemple, l’avancée de ses travaux ou, au contraire, un retard. En effet, le processus BIM permet de partager des données standardisées et des modèles standard, grâce à un langage commun : le format IFC (Industry Foundation Classes).
La plateforme BIM pour réduire les délais d’un projet
Réduire les délais d’un projet de construction va de pair avec la réduction des coûts des travaux. Ces deux enjeux sont primordiaux dans le secteur du bâtiment et de la construction. Puisque tous les documents et toutes les données nécessaires figurent en un seul espace numérique, le temps de recherche des informations est donc réduit. De plus, les données sont accessibles en temps réel.
En outre, une plateforme virtuelle de collaboration BIM simplifie les échanges entre les acteurs impliqués. Terminé les envois de nombreux mails et l’attente de réponse des autres intervenants, la plateforme BIM réduit le nombre de formalités à réaliser.
La plateforme virtuelle au service de la qualité du projet
Les deux précédents points participent à l’amélioration de la performance des équipes, auquel s’ajoute un critère de qualité. L’intégralité des données étant accessible, il est alors possible de réaliser une simulation et une visualisation dans les moindres détails. Il faut également savoir que bien qu’il s’agisse d’une plateforme numérique ouverte, il existe néanmoins des restrictions selon les fichiers; afin de garantir l’intégrité des données.
L’intérêt est alors évident. Cette étape a pour objectif de détecter les erreurs ou problèmes; ainsi que le non-respect éventuel de la réglementation avant même le début du chantier. Il devient également plus simple de passer en revue les différentes solutions de résolution. En outre, la visualisation permet de mieux estimer les coûts et délais.
Les critères pour bien choisir sa plateforme virtuelle de collaboration
Le BIM se développant toujours plus, il existe désormais plusieurs plateformes sur le marché, comme Revit, Autodesk, ArchiCAD, Vectorworks ou encore Tekla. Ne représentant pas seulement une solution d’échange et de stockage de données, mais un réel espace de travail numérique, le choix d’une plateforme repose donc sur la corrélation entre besoins et fonctionnalités.
La facilité d’utilisation de la plateforme
Tous les acteurs d’un projet de construction ne sont pas des experts informatiques. En outre, ils ont l’habitude de travailler sur leur logiciel habituel. Il convient donc de choisir une plateforme facile et simple à utiliser. Pour cela, le design doit être épuré, les icônes et intitulés clairs, la répartition des tâches rapide, etc.
La plupart des éditeurs de solutions BIM permettent de réaliser un test ou une démonstration en ligne. Néanmoins, il faudra éventuellement prévoir une phase d’accompagnement ou une formation à destination des utilisateurs.
La sécurité des données stockées sur la plateforme
Pour que les données soient accessibles en temps réel à chaque équipe, cela suppose un stockage sur le cloud. Dès lors que les informations circulent sur internet, la sécurité de la plateforme numérique devient donc un critère essentiel.
Parmi les points à vérifier, notons :
- le pays d’hébergement de la plateforme et la réglementation en vigueur en matière de sécurité des données dématérialisées (par exemple le RGPD en Europe) ;
- la gestion des différents niveaux de droits d’accès pour des raisons de confidentialité, de simplicité, de fiabilité et de fluidité des échanges ;
- les conditions de stockage des données à la fin du projet.
L’interopérabilité de la plateforme entre les différents partenaires
Rappelons qu’une plateforme virtuelle collaborative est un espace de travail, c’est-à-dire que les logiciels métiers de chaque équipe doivent pouvoir s’intégrer dans la plateforme. Bien évidemment, le format IFC est une solution à privilégier. Néanmoins, il est possible que le logiciel utilisé par un corps de métier n’intègre pas ce format.
Dans un tel cas, la plateforme doit proposer l’ajout de plugins ou d’extensions permettant la compatibilité avec les logiciels ne prenant pas en charge le format IFC.
Les fonctionnalités indispensables d’une plateforme BIM
Une plateforme collaborative a pour avantage premier de rassembler en un seul endroit l’intégralité des documents nécessaires à un projet de construction (tableaux, maquettes, schémas techniques, images, etc.). Étant alimentée par tous les acteurs, la plateforme numérique doit offrir certaines fonctionnalités, dont :
- l’organisation des documents de manière structurée ;
- la mise à jour automatique de la dernière version de la maquette numérique après chaque modification ;
- la traçabilité des actions ;
- la possibilité de commenter les maquettes (gestion du format BCF nécessaire) ;
- la prise en charge de formats classiques pour la visualisation des données (IFC, PDF, JPEG, etc.) ;
- le mode de suivi du flux projet (en temps réel, en simultané, etc.).
Les solutions sur le marché proposent un ensemble de fonctionnalités variées. En effet, elles peuvent être destinées à des projets de construction d’une maison individuelle, d’un bâtiment plus important, mais aussi d’un environnement urbain. La plateforme doit impérativement être choisie au regard de la dimension du projet mené et de la complexité des travaux. Une solution trop élaborée, par exemple, est plus complexe à utiliser, ce qui serait contre-productif pour un « petit » projet.
Pour conclure, précisons que la mise en place d’une plateforme virtuelle de collaboration BIM s’inscrit d’un processus de travail spécifique. Cela implique que tous les acteurs concernés (maître d’œuvre, maître d’ouvrage, entreprise de construction, paysagiste, gestionnaire, etc.) soient en adéquation sur les méthodes à déployer. La transcription de cet accord passe par une convention BIM.
La convention BIM est un document opérationnel de réponse au cahier des charges du projet de construction établi par le conducteur de travaux. Elle définit notamment le mode d’organisation retenu, les acteurs impliqués et leurs rôles, la gestion des données et leur mode d’échange, l’environnement de la plateforme virtuelle, etc. Pour dire les choses plus simplement, elle décrit la manière de procéder décidée par l’équipe complète du projet.
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