L’artisanat français, moteur de l’économie, mais comment céder son entreprise ?
Quand on est un artisan passionné par son métier, il est parfois difficile de s’arrêter. Pourtant, céder son entreprise est un moyen idéal de s’assurer une retraite plus confortable. Le secteur du bâtiment regroupe près de la moitié de l’artisanat français et représente une véritable source de savoir-faire français et d’histoire. Avant de vous lancer, déterminez vos points forts au travers d’une série de diagnostics afin d’affirmer votre stratégie et mener à bien les futures négociations.
Artisanat français : Céder son entreprise, quelles sont les étapes ?
Étude du projet : évaluez votre entreprise
La cession de son entreprise n’est pas une décision à prendre à la légère. La première étape consiste à lister ses points forts et ses points faibles. Un diagnostic approfondi de votre structure, exercée à tous les niveaux, qui a pour but de consolider votre résolution. Chiffre d’affaires, patrimoine, rentabilité, expertise, place des produits sur le marché, autant d’indicateurs qui vous aideront à préparer un argumentaire pour les discussions à venir. À ne pas confondre avec un audit, réalisé par un organisme extérieur pour garantir vos propres résultats.
Cet état des lieux servira de base pour établir le montage juridique et financier, ainsi que votre stratégie vis-à-vis des repreneurs. Car il est important de se mettre à la place des acheteurs potentiels. Anticiper leurs attentes et fournir les informations essentielles seront la clé de votre réussite.
Quels diagnostics effectuer ?
Vous avez réuni les documents nécessaires, mais pour amorcer la vente de votre entreprise, il convient de réaliser une série de diagnostics.
- Diagnostic d’activité : Point central dans la prise de décision d’un repreneur, il concerne l’analyse de votre compétitivité et le potentiel du marché visé.
- Diagnostic financier : Les résultats de l’entreprise rassurent l’éventuel repreneur et lui permettent de se projeter plus aisément.
- Diagnostic humain : L’organisation et les diverses compétences artisanales, administratives, commerciales et autres de vos salariés sont d’une importance capitale pour les acheteurs.
- Diagnostic des moyens : La liste des biens et outils entrant dans le cadre du travail est une partie essentielle dans le processus de négociation.
- Diagnostic juridique : L’aspect juridique et contractuel est essentiel dans le processus de reprise. Aucune information ne doit être mise de côté afin de pérenniser le bon fonctionnement de l’activité.
- Diagnostic QSE : Un non-respect de la législation et des normes en matière de qualité, de sécurité et d’environnement ne doit en aucun cas faire obstacle à la vente.
Les différentes aides à votre disposition
Vous l’aurez bien compris, il est important d’apporter l’ensemble des informations aux potentiels repreneurs de manière complète et précise. Pourtant, même si personne ne connait mieux que vous votre entreprise, des professionnels peuvent vous épauler dans son évaluation.
Le notaire ou l’avocat vous sera d’une aide précieuse sur la partie juridique, tandis que l’expert-comptable apportera son expertise de la dimension financière afin de mettre en relief les éléments positifs comme négatifs. Pour toutes questions, les conseillers de la Chambre de commerce et d’industrie ou de la Chambre de métiers et de l’artisanat sont à votre écoute. Il est possible de faire appel à un expert en fusions-acquisitions pour entamer les négociations. D’autres spécialistes proposent également leurs services pour perfectionner les différents diagnostics à fournir.
Les artisans français sont tellement concentrés sur leur travail que les démarches pour céder leurs entreprises peuvent sembler longues et fastidieuses. Mais la qualité de cet artisanat est une valeur qu’il faut mettre en avant. Pour se faire, n’hésitez pas à vous faire accompagner par les nombreux professionnels qui sauront la valoriser. Leur rapport de mission sera un atout de poids lors des négociations.