Comment choisir un isolant performant ?
Le rôle d’une isolation thermique efficace est de réduire au maximum les échanges de chaleur entre l’extérieur et l’intérieur d’un logement. Pour y parvenir, il convient de combler les éventuels ponts thermiques avec un matériau adapté. Or, il existe des isolants organiques, végétaux et minéraux avec des performances variables.
Pour votre clientèle, une bonne isolation thermique du logement est synonyme de confort et d’économies d’énergie. Il est donc essentiel de choisir le bon isolant en fonction de ses propriétés et des besoins des habitants.
Évaluer la performance thermique
Le principal critère d’un isolant est son coefficient de résistance thermique. Plus la performance d’une isolation est élevée, plus elle permet de réduire la conductivité thermique d’une maison, des murs, du plafond…
Selon les matériaux, la résistance thermique dépend de l’épaisseur de l’isolant et de sa conductivité thermique. Aussi appelée Lambda, cette dernière représente le degré de conductivité de la chaleur. Plus le lambda est bas, plus la résistance thermique de l’isolant est efficace.
Contrairement aux métaux qui conduisent la chaleur, les matériaux isolants s’y opposent. La valeur des différentes résistances thermiques se mesure en m2.K/W. Qu’il s’agisse de couches superposées ou non, l’épaisseur (e) de l’isolant entre en compte, tout comme le Lambda (λ). Celui-ci correspond à une quantité de chaleur qui passe à travers la matière en un temps donné, avec une différence de température précise entre les 2 côtés.
La formule à appliquer pour calculer la résistance thermique (R) est : R = e / λ.
Ainsi, un isolant de 200 mm d’épaisseur avec un Lambda de 0,044 W/(m.K) possède une résistance thermique de 4.5 m2.K/W. Un isolant de même épaisseur, mais avec un Lambda de 0,032 W/(m.K) affiche une meilleure résistance thermique avec 6.25 m2.K/W.
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Lambda et conductivité thermique : les valeurs selon l’isolant
Avec pour objectif une meilleure performance énergétique et une limitation de la consommation, il existe différentes normes de valeurs pour la résistance thermique. Celles-ci varient s’il s’agit de travaux dans le neuf ou en rénovation, mais aussi en fonction du type de mur concerné.
Le choix de l’isolant s’effectue également selon l’espace disponible. Pour ne pas perdre de surface habitable, il est préférable d’opter pour un isolant de faible épaisseur avec une fiable conductivité thermique.
matériau | Laine de verre | Laine de roche | Polystyrène expansé | Brique de terre cuite isolante | Béton cellulaire |
conductivité thermique (W/m.K) | 0,030 à 0,046 | 0,034 à 0,047 | 0,029 à 0,036 | 0,11 à 0,020 | 0,09 à 0,11 |
matériau | Fibre de bois | Laine de chanvre | Laine de mouton | Polyuréthane | Laine de chanvre |
conductivité thermique (W/m.K) | 0,036 à 0,047 | 0,039 à 0,044 | 0,039 à 0,042 | 0,021 à 0,028 | 0,039 à 0,044 |
Choix de l’isolant : les certifications
Dans l’optique de garantir leur efficacité, les produits isolants sont soumis à diverses normes et certifications au niveau européen. À cela s’ajoutent des labels de qualité, qui facilitent le choix de l’isolant pour votre clientèle en fonction de caractéristiques de performance ou d’environnement.
Le marquage CE :
Le rôle de cette étiquette est d’attester de la conformité à la norme européenne et de sa validation de mise sur le marché. Obligatoire depuis 2003, le marquage CE implique que les isolants ont été testés et contrôlés.
La certification ACERMI :
En complément du marquage CE pour les isolants, l’organisme indépendant ACERMI veille à la certification de différentes caractéristiques. On retrouve ainsi, la résistance thermique, la conductivité thermique, le comportement à l’eau, le comportement mécanique…
La certification ACERMI constitue une garantie de fiabilité aussi bien pour le niveau d’isolation que les bonnes conditions d’utilisation. Sur démarche volontaire de la part du fabricant, cette certification peut être nécessaire à l’obtention d’aides de l’État. Il est également recommandé pour la construction de bâtiments à faible consommation énergétique BBC.
L’Avis Technique :
Dans le cas de produits isolants innovants, la mise en œuvre non traditionnelle peut être validée par un Avis Technique favorable. Il garantit ainsi le bon usage de l’isolant en question.
Le label Nature Plus :
Ce label international de qualité pour les produits de construction est accordé aux isolants qui remplissent des critères environnementaux, de santé et de fonctionnalité. Il a été mis en place par l’Association européenne pour la Construction et l’Habitat Durables.
La combinaison de performances thermiques et phoniques
En plus de la performance thermique, un isolant peut également apporter un niveau d’isolation phonique satisfaisant. L’efficacité de l’isolant dépend du type de bruits. Exprimé en décibels (dB), l’indice d’affaiblissement acoustique est plus ou moins élevé s’il s’agit de bruits aériens, intérieurs ou extérieurs, d’impact… Le coefficient d’absorption permet de limiter la réverbération du bruit dans une pièce.
Outre la haute performance des aérogels, la ouate de cellulose, le liège, la fibre de bois et la fibre de coco apportent de bonnes valeurs phoniques pour des valeurs thermiques correctes. À l’inverse, la laine de verre et de roche, le polystyrène et la mousse polyuréthane affichent des faiblesses d’un côté ou de l’autre.
En fonction de l’épaisseur nécessaire et de la résistance thermique, un large choix d’isolants est disponible. À cela s’ajoutent des critères comme les exigences environnementales et les contraintes budgétaires. Il ne tient qu’à vous d’adapter au mieux les souhaits de votre clientèle avec les objectifs à atteindre en matière de performances. Ces dernières ne sont pas inadéquates avec les préoccupations environnementales. Les isolants biosourcés offrent dorénavant de bons résultats. Pour en savoir plus sur les éléments de la construction biosourcée, n’hésitez pas à consulter notre livre blanc.