Décarbonation et chauffage : une nécessité environnementale
Que l’on parle de décarbonisation, décarbonatation ou décarbonation, le phénomène touche de plus en plus de personnes au fur et à mesure que les conséquences du réchauffement climatique entrent dans les consciences. Sur le plan économique, il devient une donnée indispensable pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Dans le quotidien des particuliers comme de nombreuses entreprises, le chauffage et les solutions thermiques sont responsables d’un important volume d’émissions carbone. Or, des solutions existent pour les diminuer, à condition de sensibiliser la clientèle sur le bien-fondé et les intérêts de la décarbonation.
Décarbonation : Un réel intérêt pour la planète
Avec les effets néfastes des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole ou le gaz, il est essentiel de prioriser les énergies renouvelables ou EnR. Des méthodes variées qui permettent d’obtenir de l’énergie tout en réduisant de manière considérable le niveau de carbone et notamment de CO2 d’une économie. En France comme dans d’autres pays, la politique de décarbonation vient compléter la transition énergétique en marche. Aux diverses alternatives comme l’éolien, la géothermie, le nucléaire et bien d’autres s’ajoutent des modes de production plus responsables et la technique de capture du dioxyde de carbone.
La rénovation thermique du bâtiment en ligne de mire pour la décarbonation
En tête de l’initiative européenne, la France affiche un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans la continuité du Plan Climat de 2017, le gouvernement va devoir diviser par 9 le total des émissions de gaz à effet de serre actuelles. Parmi les secteurs les plus polluants, le bâtiment représente 20 % de ces dernières. Si les constructions neuves sont fidèles aux attentes de la Stratégie Nationale Bas Carbone, il existe plus de 8 millions de logements anciens considérés comme des gouffres énergétiques.
La réalisation de travaux au sein de ces bâtiments à combustibles fossiles est incontournable pour atteindre un premier palier de 50 % de baisse d’émissions de gaz d’ici 2030. Véritable source de décarbonation, les rénovations du bâti et le changement de l’énergie de chauffage vont devoir considérablement s’accélérer pour y parvenir.
Les mesures à appliquer pour une décarbonation dans le bâtiment
Si le niveau carbone des constructions neuves ne cesse de s’améliorer, la rénovation des logements existants est un point nécessitant de nombreux progrès. Une meilleure isolation combinée à un changement de mode de chauffage se révèle être un choix des plus efficaces pour réduire cette empreinte carbone.
- Parmi les travaux recommandés, on retrouve l’isolation des murs, l’installation d’une pompe à chaleur air/eau et le raccordement à un réseau de chaleur. Sur l’ensemble des bâtiments anciens, l’effet permettrait de réduire les dépenses en carbone de 35 millions de tonnes par an.
- Le remplacement des chaudières gaz équivaut à un montant situé entre 120 et 220 € HT la tonne de CO2 en moins.
- Dans le cadre d’une maison individuelle, la rénovation des bâtiments existants représente deux fois plus de baisses d’émissions carbone par euro investi que les efforts dans le neuf.
- L’investissement global pour diminuer d’une tonne les émissions de gaz à effet de serre est deux fois plus élevé pour une construction fidèle au label E+C- avec une énergie de chauffage au gaz qu’une construction en norme RT2012 que l’on équipe d’une pompe à chaleur air/ eau.
La décarbonation devient une réelle nécessité pour l’avenir de la planète et de ses habitants. En dehors du bâtiment, de nombreux secteurs sont également concernés de l’industrie au tourisme, en passant par le transport. Des organismes comme le CPRAC œuvrent pour adapter des schémas de consommation et de production afin d’atteindre des modèles de développement à faible émission de carbone. Il est néanmoins certain que le domaine du chauffage joue un rôle essentiel en matière de décarbonation au travers de solutions moins polluantes et utilisant les énergies renouvelables.