DPE : le diagnostic énergétique qui évalue les performances d’un logement
Pour toute vente ou location, les diagnostics de performance énergétique sont dorénavant obligatoire. Qu’il s’agisse d’une habitation neuve ou ancienne, il est réalisé par un professionnel certifié et récapitule l’ensemble des dépenses en énergie du bien. Il constitue une des démarches du gouvernement français pour favoriser les efforts en matière d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment. Une excellente note au DPE est souvent le fruit de travaux énergétiques importants. Il est donc essentiel de savoir orienter vos clients sur les solutions les plus efficaces en fonction de leur budget.
Comment fonctionne le DPE ?
Le diagnostic DPE a pour objectif d’évaluer la consommation énergétique d’une habitation, ainsi que son impact sur les émissions de gaz à effet de serre. Conformément à la norme européenne, la validité est de 10 ans. Le professionnel qui effectue le diagnostic est soumis à des conditions de compétences et à la souscription d’une assurance.
Le DPE détaille :
- Les caractéristiques du bâtiment : sa surface, son orientation, le type de fenêtres, les matériaux employés…
- Il énumère les divers équipements présents pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la ventilation.
- L’énergie utilisée : s’il s’agit de gaz, d’électricité, de fioul ou de bois.
- La quantité d’énergie consommée annuellement en kWh.
- Il préconise les possibilités et points à améliorer en termes de performance énergétique.
Il se compose de deux étiquettes :
- L’étiquette Énergie : Avec un code lettres et couleurs similaires à celui de l’électroménager, elle affiche des données en kWh/m².an. Plus le logement se situe dans le vert avec les lettres A ou B, plus il est économe en consommation d’énergie. S’il est dans les zones rouges, E, F ou G, il affiche alors une grande consommation pour être chauffé convenablement.
- L‘étiquette Climat : Dans un dégradé de violet, elle hiérarchise les émissions de gaz à effet de serre en kgeqCO2/m².an. Le classement s’effectue de la même manière que l’étiquette énergie, les lettres vont de A pour les plus écologiques à G pour les plus polluants.
Les deux méthodes de calcul du DPE
La méthode 3CL : Considérée comme le moyen le plus conventionnel, elle se base sur la surface, les équipements, l’isolation, les matériaux et autres caractéristiques des bâtiments. Selon des algorithmes définis dans l’arrêté du 9 novembre 2006, les données sont entrées dans un logiciel qui se charge du calcul.
La méthode sur factures : Elle consiste à reprendre les relevés de consommation d’énergie sur les trois dernières années et de les rapporter à la surface du bien pour que le diagnostiqueur en détermine la note. Cette méthode moins précise s’applique aux logements qui datent d’avant le 1er janvier 1948.
Comment améliorer son DPE ?
Les deux premières classes A et B du DPE, sont très rarement atteintes. Réservées aux habitations BBC (Bâtiment Basse Consommation), elles ne représentent que 2 % des habitations en France. Néanmoins, il est possible d’améliorer sa note avec un certain nombre travaux, en passant par exemple de E à C. En plus d’améliorer l’isolation thermique des murs, du toit et des planchers, le chauffage reste la partie la plus importante :
- Très énergivore, le chauffage électrique engendre une baisse significative de la note. Un passage au chauffage gaz peut favoriser un meilleur DPE.
- Le remplacement d’une ancienne chaudière (fioul, propane) pour un système plus récent peut également améliorer le ratio obtenu. Il existe notamment de nouveaux types de pompe à chaleur électrique offrant d’importantes économies.
- La mise en place d’une chaudière à condensation gaz contribue grandement à l’amélioration de la note du DPE. En réutilisant l’énergie de la vapeur, elle s’avère performante tout en limitant la consommation de combustible, ainsi que les rejets de gaz carbonique.
- Entreprendre des travaux couplés est une solution encouragée par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Énergie (ADEME). Une isolation renforcée avec l’installation d’une chaudière basse consommation peut dans certains cas faire gagner en classe, jusqu’à deux classes sur le DPE de la maison.
Obligatoire depuis le 1er septembre 2006, Le diagnostic DPE est un document important qui peut s’avérer bénéfique comme négatif lors de la vente d’un bien immobilier. L’assurance d’améliorer la note constitue un levier de persuasion essentiel pour mettre en valeur vos différentes propositions techniques. Il convient donc de bien connaître la méthode de calcul et les solutions pour améliorer ce dernier afin de mieux conseiller la clientèle.