DTU 36.3 : réalisation d’escaliers en bois et garde-corps associés

La pose d’un escalier intérieur comme extérieur doit être rigoureusement encadrée pour des travaux de qualité. Avec le DTU 36.3, les professionnels de la menuiserie peuvent s’appuyer sur un guide technique fiable. Il détaille l’ensemble des conditions à respecter en fonction du type d’ouvrage et des matériaux utilisés. Il s’applique partout en France, aussi bien pour les marchés publics que privés.

 

Le champ d’application du DTU 36.3

Avant 2014, les DTU 36.1 et 31.1 réunissaient les techniques de pose des escaliers en bois et leurs garde-corps. La mise en œuvre des menuiseries intérieures et extérieures, ainsi que des escaliers, était détaillée dans le DTU 36.1. Pour apporter plus de précisions dans les règles des différents éléments, le DTU 36.3 a été créé. Il se concentre sur les prescriptions de pose d’escaliers en bois ou en matériaux à base de bois. À cela s’ajoutent les bonnes pratiques pour les garde-corps associés et autres parties d’escalier. 

Le document 36.3 s’applique pour un chantier de rénovation ou de construction neuve au sein de chaque zone climatique française. Il concerne tous les bâtiments d’habitation, les écoles, les hôpitaux et divers bureaux. 

Il n’encadre pas les escaliers pour des locaux lavables à grande eau. Il en est de même pour les garde-corps démontables indépendants. 

Le DTU 36.3 est divisé en 4 parties :

  • La partie P 1-1 correspond au cahier des clauses techniques types pour les règles de mise en œuvre. 
  • La partie P 1-2 réunit les critères généraux pour le choix des matériaux. 
  • La partie P2 se compose du cahier des clauses administratives spéciales types. 
  • La partie P3 détaille les règles de conception des escaliers et autres éléments.

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Les règles de conception du DTU 36.3

En vue de la réalisation d’un escalier en bois, la phase de conception prend en compte différents critères :

  • La nature des locaux ;
  • Les plans du bâtiment ;
  • Les modèles de fixations ;
  • La présence et la mesure des trémies ; 
  • Le type de planchers et les éventuelles réservations ; 
  • La hauteur de sol à sol ; 
  • Les charges relatives à l’ouvrage et sa destination…

Le choix des matériaux en bois ou à base de bois intègre les caractéristiques mécaniques et géométriques stipulées dans le DTU 36.3. Les classes de services liées à l’humidité, ainsi que les classes d’emploi pour la durabilité sont également essentielles. 

D’autres éléments comme la colle utilisée entrent en compte dans la conception des ouvrages en bois. On retrouve notamment les fixations en métal, le type de verre des vitrages, les produits de finition…

En savoir plus sur le DTU 36.5 pour la mise en œuvre des fenêtres et des portes extérieures.

 

Les prescriptions du DTU 36.3 pour la mise en œuvre de l’escalier 

L’entreprise de bâtiment doit contrôler plusieurs points avant la mise en œuvre de l’escalier :

  • Le marquage du niveau des étages sur le support ;
  • La conformité du support aux tolérances ;
  • La mesure des trémies par rapport aux plans ;
  • La conformité des réservations finies et des côtes ;
  • La conformité du niveau d’humidité et des dimensions de l’escalier en bois par rapport aux documents particuliers ;
  • Une manutention et un stockage de l’escalier en toute sécurité dans un lieu propre, sec et ventilé.

Qu’ils soient en béton, plâtre ou maçonnerie, l’humidité des supports ne doit pas dépasser 5% d’eau. La température pour la mise en œuvre doit être située entre 10 et 25°C. 

Les informations de mise en œuvre du DTU 36.3 se limitent à la pose de l’escalier et des garde-corps. L’habillage, le calfeutrement et autre finition n’en font pas partie. L’installation doit être conforme à l’étude de réalisation préalable. Une hauteur minimum de 1,9 m est imposée pour réaliser l’échappée de l’escalier. 

Les charges et efforts d’une utilisation normale de l’escalier doivent être couverts par les fixations. 

Elles s’effectuent à différents endroits :

  • Sur la marche de départ et d’arrivée ;
  • Sur le poteau ;
  • Sur le limon et/ou la crémaillère ;
  • Sur la contremarche.

Des fixations intermédiaires seront nécessaires pour les modèles d’escalier non autoporteur. Une main courante murale doit également être fixée au mur. Pour une sécurité optimale, des dispositifs antidérapants sont placés sur les marches de l’escalier. 

Des finitions avec ponçage et mise en teinte peuvent ensuite être appliquées sur les escaliers intérieurs bruts. Il peut s’agir d’huile, de cire, de vernis ou autre. 

Les tolérances à respecter : 

  • Entre + 10 mm et – 30 mm pour la hauteur de la première marche, par rapport au sol fini ;
  • Un écart d’horizontalité inférieur ou égale à 1 % par rapport à la surface des marches ;
  • Un défaut de verticalité inférieur ou égale à 1 % pour les éléments verticaux.

Dans le respect des normes en vigueur, les préconisations du document technique unifié 36.3 contribuent à des travaux réalisés dans les règles de l’art. Il détaille les bonnes pratiques tout au long du processus de réalisation des escaliers en bois. Il constitue un document incontournable pour un résultat durable et fidèle aux attentes de votre clientèle.  

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