dtu 68.3 : Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC)
Référentiels des normes applicables au secteur du bâtiment, les Documents Techniques Uniques (DTU) régissent l’exécution de nombreux chantiers. Ces règles garantissent la bonne exécution des travaux et sont d’ailleurs reconnus par les experts en assurance par exemple.
Depuis 2013, le DTU 68.3 est entré en vigueur et a remplacé le DTU 68.1 pour réglementer les travaux portant sur la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC).
DTU 68.3 : la norme NF
En matière de mise en oeuvre de VMC, le DTU 68.3 est le socle de normes incontournable pour les fabricants, plombiers, chauffagistes et électriciens. Il s’applique que le bâtiment soit neuf ou ancien et prévoit les règles à respecter impérativement de la conception à la mise en service en passant par le dimensionnement et la mise en oeuvre. La maintenance de la VMC est également normalisée.
Ainsi, le DTU 68.3 est composé de trois parties :
- le cahier des Clauses Techniques types (CCT) qui propose des clauses types de spécifications de mise en œuvre.
- les critères Généraux de choix des Matériaux (CGM) qui fixe les critères généraux de choix des matériaux utilisés pour la mise en œuvre.
- le cahier des Clauses administratives Spéciales types (CCS) qui propose les clauses administratives spéciales types aux marchés privés.
Le champ d’application du DTU 68.3
Le DTU 68.3 réglementant la ventilation mécanique contrôlée a vocation à s’appliquer dans un champ d’application très précis.
L’habitation
Contrairement à l’ancien DTU traitant des VMC, le DTU 68.3 s’applique aussi bien au collectif qu’à l’individuel. Ainsi, ces normes réglementent les habitations neuves et anciennes même lorsque la présence d’un réseau hydraulique est constatée ou qu’un système d’évacuation des produits de combustion non utilisé est déjà présent.
Il convient de respecter également les recommandations du fabricant pour chaque modèle de VMC.
L’intégration du foisonnement
Pour optimiser le calcul des pertes de charge en cas de présence d’un dispositif local de variation automatique de débit, le dimensionnement peut être réduit de 0 à 50 %. Le foisonnement sera alors en colonne.
De plus, l’utilisation d’une colonne à diamètre variable est à exclure lorsque le foisonnement est présent au trois niveaux les plus défavorisés du bâtiment.
La mise en oeuvre réseau
Il est fortement recommandé de veiller à l’étanchéité à l’air. Pour cela, l’utilisation de liaison mécanique pour joindre le dispositif d’extraction au conduit est à privilégier.
La mise en oeuvre rejet et prise d’air
Le rejet d’air doit se faire à minima à 40 cm de toute baie ouverte et à 60 cm de toute entrée d’air de ventilation. Le rejet d’air dans les combles, garages ou vides sanitaires est prohibé.
Les dispositions spécifiques aux VMC autoréglables
Depuis 2016, les VMC autoréglables à simple ou à double flux et les VMC autoréglables gaz doivent respecter des dispositions spécifiques.
Le taux de fuite accepté pour un réseau neuf
Le taux de fuite toléré pour un réseau neuf est de 12 % du débit foisonné. En présence d’accessoires à joints de classe C sur tout le réseau, ce taux est ramené à 5 %.
Le taux de fuite accepté pour un réseau rénové
Avant tous travaux d’amélioration de la VMC, un diagnostic doit être réalisé. En fonction des résultats, les décisions prises pourront être les suivantes :
- la réutilisation dans l’état est impossible en cas de fuite supérieure à 30 % du débit nominal mesuré.
- la valeur mesurée sera retenue si elle la fuit est inférieure à 30 % du débit nominal mesuré.
- en l’absence de mesure, la valeur retenue forfaitairement est de 30 %.
En maison individuelle
Pour la mise en oeuvre d’une VMC autoréglable dans une maison individuelle, une gaine isolée hors volume chauffé de R=0,6 est obligatoire.
Concernant les VMC autoréglables, des règles spécifiques s’appliquent également au rejet d’air :
- le diamètre du rejet et de sa gaine doit être au minimum égal à celui du piquage de rejet du groupe ;.
- la tuile à douille avec lanterne et les chatières inférieures à 160 mm sont interdites.
La ventilation des habitations collectives et individuelles est devenue est sujet central du fait de son impact sur la consommation d’énergie et sur l’environnement en général. En effet, la qualité de l’air intérieur (QAI) est reconnue comme participant activement au confort des habitants.