Béton thermique : est-ce un bon isolant ?
Avec une utilisation qui remonte à l’Antiquité, le béton léger servait déjà de mortier aux constructions romaines. Au XXe siècle, ce matériau a été le fruit d’études variées pour réduire le coût des ouvrages, ainsi que leur poids. À la suite de la mise en place de la réglementation RT 2012, le béton léger a été de nouveau sollicité avec pour objectif un usage de béton thermique. Capable de limiter les déperditions énergétiques, il contribue à éviter les ponts thermiques d’un bâtiment. Une propriété de plus en plus recherchée dans le contexte actuel.
Qu’est-ce que le béton isolant ?
Grâce à une formulation spécifique, les bétons structuraux destinés à l’isolation sont appréciés par leur facilité d’utilisation sur le chantier. Avec une demande grandissante par les professionnels de la construction, ils permettent la mise en œuvre de voiles extérieurs verticaux. Un véritable atout pour le mur d’une maison dans le cadre de la nouvelle réglementation thermique.
En effet, l’isolation thermique par l’extérieur est une solution privilégiée pour empêcher une surconsommation d’énergie causée par la présence de ponts thermiques. La norme implique un coefficient de transmission thermique à ne pas dépasser aussi bien au niveau des façades que des liaisons des planchers.
Or les techniques classiques avec façades en béton banché et une isolation par l’intérieur n’étaient plus en adéquation avec les nouvelles directives. Une possibilité est l’utilisation systématique de rupteurs de ponts thermiques au niveau des jonctions des murs et planchers. L’autre consiste à puiser dans les propriétés d’un béton à faible conductivité thermique pour créer des voiles continus en façade. Cela n’empêche pas l’effet d’inertie thermique du béton qui restitue durant la nuit la chaleur emmagasinée dans la journée.
Appréhendez au mieux la tendance des constructions en matériaux biosourcés !
Ce type de béton se caractérise par un important volume d’air dans sa composition. Certains granulats utilisés pour le béton traditionnel sont remplacés par des granulats plus légers. Ces derniers contiennent plus de vide. Le volume d’air piégé dans le béton est alors grandement augmenté tout en diminuant le poids global du matériau final. En comparaison, la masse volumique d’un béton traditionnel avoisine les 2 300 kg/m3 contre 1 200 à 1 600 kg/m3 pour le béton thermique.
L’ajout de vides lors de la conception du béton isolant peut s’effectuer de différentes façons :
- En remplaçant les granulats classiques comme le sable et les gravillons pour des granulats plus légers de type pierre ponce, argile expansée, schiste… La densité souhaitée va dépendre du granulat choisi.
- À travers la réalisation de bétons caverneux qui consiste à supprimer une grande quantité de sable. De l’air vient alors se loger dans les vides entre les granulats.
- Avec des adjuvants spéciaux incorporés à la pâte à ciment, il est possible de réaliser du béton mousse ou cellulaire. Une grande quantité d’air est alors introduite dans le ciment.
Le coefficient de conductivité thermique du béton isolant
Des études et des tests ont été réalisés pour obtenir des solutions de béton adapté aux nouvelles normes. Le coefficient de transmission thermique linéique moyen de 9 imposé par la RT 2012 correspond à une conductivité thermique de 0,54 W/(m.K). Cependant, la diminution du niveau de conductivité thermique entraîne une densité réduite et donc une résistance amoindrie. Or, le béton doit pouvoir assurer une performance mécanique suffisante pour être utilisée dans la réalisation de murs.
Avec des conductivités thermiques situées entre 0,45 et 0,60 W/(m.K) conformément à la documentation fournie, les solutions de béton thermique se multiplient sur tout le territoire. Elles permettent aux professionnels du bâtiment de choisir les matériaux en fonction des besoins du chantier. De quoi livrer des ouvrages parfaitement aux normes à vos clients !
Les avantages du béton thermique
Utilisé pour éviter les déperditions énergétiques d’un logement, le béton isolant permet la construction de murs et de sols. En plus d’être simple à mettre en œuvre, il garantit un plus grand confort pour la clientèle.
Parmi les principaux avantages du béton isolant, on retrouve :
- Une isolation thermique renforcée et durable ;
- Un béton plus léger en fonction du granulat et facile à manipuler ;
- Son utilisation permet de remplacer l’installation de rupteurs thermiques.
Seul inconvénient, le béton isolant est plus cher que le béton classique (environ 90 €/m3) avec un prix autour de 200 à 300 €/m3. En plus d’être une innovation, il utilise des granulats plus onéreux dans sa conception.
Une demande de béton isolant en hausse
Malgré un coût supérieur, le béton thermique est une solution idéale lorsqu’une isolation par l’extérieur n’est pas possible et n’empêche pas d’isoler par l’intérieur ou de compléter avec une installation solaire thermique. Il facilite ainsi l’obtention de performances thermiques élevées. De plus, il engendre des économies en n’ayant pas recours à une ITE ou à la mise en place de rupteurs thermiques.
Rien d’étonnant donc à ce que la demande de bétons isolants structurels ne cesse d’augmenter. Particulièrement plébiscité sur les chantiers de logements, ce type de béton appliqué en façade ne nécessite pas une utilisation dans tout le bâtiment.
À l’image du béton de chanvre, d’autres innovations en matière d’isolation continuent de voir le jour pour améliorer le confort de vos clients.
Solution bien moins contraignante pour respecter les nouvelles normes de la construction, le béton léger isolant est de plus en plus plébiscité. Pour minimiser les coûts, il se concentre sur la façade afin d’apporter une couche d’isolation renforcée.
Pour remplacer le béton, le secteur propose également divers matériaux biosourcés. Pour mieux connaitre ce type de construction, vous pouvez consulter notre livre blanc sur le sujet.
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