DTU 20.12 : maçonnerie des toitures recevant un revêtement d'étanchéité
L’étanchéité d’une toiture constitue un élément indispensable du bâtiment, car elle assure la mise hors d’eau de la construction et préserve la pérennité des ouvrages. Dans le cas d’un revêtement d’étanchéité, le DTU 20.12 énumère toute la marche à suivre pour des travaux de qualité. Il détaille les points essentiels à respecter et les techniques à employer.
Principe et domaine d’application du DTU 20.12
Le DTU 20.12 concerne le gros œuvre en maçonnerie pour les toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité. Dans la lignée des DTU de la série 43, il énumère les différentes règles à appliquer pour la réalisation du gros œuvre de maçonnerie. Pour éviter les problèmes liés aux éléments de la toiture, les règles du DTU 20.12 sont la garantie d’un support adapté au revêtement d’étanchéité.
Au travers de ce DTU, les professionnels disposent d’un guide pour la réalisation de toitures plates ou à pente nulle. Le degré d’inclinaison s’étend de 1 à 5 %. Il s’applique également aux toitures inclinées avec une pente supérieure à 5 %. Les toitures concernées par le DTU 20.12 peuvent être accessibles ou non, en balcon, techniques et sous tout climat.
Le DTU 20.12 ne s’applique pas au gros œuvre des toitures en béton armé de granulats légers. Il en est de même pour les dalles armées de béton cellulaire autoclavé.
Le dimensionnement des éléments porteur de la toiture
Dans le respect de la norme en vigueur, le dimensionnement de la maçonnerie doit prendre en compte certaines considérations techniques. Celles-ci sont essentielles à la bonne durabilité de l’étanchéité de la toiture.
- Pour des travaux de qualité, la classification des toitures participe au dimensionnement selon le type d’éléments porteurs. Le degré de pente de la toiture et la destination des ouvrages jouent également un rôle.
- Les charges permanentes sont un critère incontournable au dimensionnement de la maçonnerie des toitures. Elles concernent le poids propre de l’élément porteur et des formes de pentes. A cela s’ajoute le poids du revêtement d’étanchéité et de sa protection, sans oublier celui de l’isolation thermique et acoustique.
- Il est aussi important de prévoir dans vos calculs les charges variables. Cela comprend les charges climatiques comme la pluie, le vent ou la neige. Les charges d’entretien et d’exploitation sont décrites par la norme NF P06-001. Enfin, les toitures doivent intégrer les charges accidentelles récapitulées dans la norme NF P06-003.
La classification des éléments de toiture du DTU 20.12
Les éléments porteurs de type A pour les toitures :
La partie supérieure de la section résistante de cet élément porteur de la toiture est en béton armé. Il est coulé et mis en œuvre sur toute la surface entre les joints du gros œuvre.
Les éléments porteurs de type B pour les toitures :
L’élément porteur de la toiture est conçu à partir d’éléments préfabriqués en béton armé ou précontraint. Ils sont coulés entre les joints dans du béton de liaison et solidarisé au travers d’armatures.
Les éléments porteurs de type C pour les toitures :
Des matériaux de natures différentes sont utilisés pour la conception des éléments porteurs de la toiture. Les éléments sont préfabriqués jointifs et solidarisés par des chaînages transversaux ou des blocages en béton.
Les éléments porteurs de type D pour les toitures :
À partir de béton armé ou précontraint posé jointif, les éléments porteurs sont solidarisés grâce à des clefs continues. Aucun complément de dalle rapportée, de continuité ou d’encastrement n’est effectué.
En savoir plus : le DTU 20.13 « cloisons en maçonnerie de petits éléments »
Les prescriptions de mise en œuvre du DTU 20.12
Selon les sollicitations sur le plan thermique, la réalisation du gros œuvre de la maçonnerie des toitures devra être adaptée. Les prescriptions techniques dépendent de l’isolation thermique présente sur l’élément porteur de la toiture.
- Les joints diapason et les joints de fractionnement du gros œuvre prennent en compte le matériau utilisé pour les murs du dernier étage. Réalisés selon les règles de l’art, ils peuvent être en béton banché, maçonnerie, béton armé ou précontraint.
- En cas de béton non armé sous la toiture-terrasse, la résistance thermique minimale de l’isolation de l’élément porteur est de 1 m2°C/W.
Il est possible de ne pas réaliser d’isolation thermique au-dessus de l’élément porteur de la toiture. Pour les petits ouvrages, il faut que la diagonale maximale de l’élément soit de 6 m. Pour les ouvrages de taille classique, le béton armé est utilisé pour réaliser les éléments porteurs verticaux de toitures. Une étude particulière doit être effectuée au préalable pour intégrer les variations de la température sur les joints. Ces effets varient avec la distance qui sépare les joints des éléments constructifs.
L’isolation thermique peut être réalisée en sous-face de l’élément porteur dans le cas d’ouvrages particuliers. Il convient néanmoins de mettre en œuvre les chainages horizontaux sur les maçonneries du dernier étage selon les règles du DTU 20.1.
Une planéité générale inférieure ou égale à 10 mm sous la règle de 2 m est à respecter si :
- L’élément porteur reçoit directement l’étanchéité
- L’élément porteur reçoit des panneaux isolants non porteurs supports d’étanchéité
- Il passe à 3 mm avec une planéité sous la règle de 20 cm et en cas de désaffleurement au droit des joints.
- L’état de surface de l’élément porteur est celui d’un parement courant de béton surfacé.
Les travaux de gros œuvre et maçonnerie de toiture recevant un revêtement d’étanchéité doivent être effectués avec précision. Les professionnels du bâtiment peuvent se reposer sur les prescriptions du DTU 20.12 pour leurs chantiers. Elles sont l’assurance de travaux dans les règles de l’art pour des constructions pérennes. Le secteur du BTP est régi par de nombreuses normes. N’hésitez pas à consulter notre livre blanc pour mieux les appréhender sur vos chantiers.
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